La ministre de la santé Marisol Touraine a "appris avec tristesse" le décès du patient nordiste atteint du coronavirus ce mardi midi à Lille. Elle a déclaré ce mardi après-midi qu'il n'y avait "pas de situation nouvelle au regard de l'épidémie".
Le premier patient atteint du coronavirus en France est décédé ce mardi midi à Lille, trois semaines après la confirmation de sa pathologie et plus d'un mois après son retour de Dubaï, lieu supposé de la contamination.
Marisol Touraine a "appris avec tristesse" le décès de ce patient et elle a adressé ses "sincères condoléances" à sa famille et à ses proches, saluant l'engagement des équipes médicales et soignantes impliquées auprès du patient et de sa famille.
"Pas de situation nouvelle"
La ministre de la Santé a par ailleurs déclaré ce mardi qu'il n'y avait "pas de situation nouvelle au regard de l'épidémie" de coronavirus en France, malgré
la mort d'un patient contaminé à Valenciennes. "Les pouvoirs publics restent en alerte, mais aujourd'hui, au delà de la tristesse que provoque le décès de ce malade, il n'y a pas aujourd'hui de situation nouvelle au regard de l'épidémie dans notre pays", a déclaré Marisol Touraine dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
Le deuxième patient dans un état stable, très sérieux
Le deuxième patient, transféré peu après le premier au CHRU de Lille, et dont la contamination a été confirmée dans la nuit du 11 au 12 mai, est toujours
hospitalisé dans le centre de réanimation de cet hôpital, sous circulation extra-corporelle (ECMO), dans un état "stable mais toujours très sérieux", a précisé l'établissement dans un communiqué.
Ce nouveau virus, désormais désigné par l'OMS comme le Syndrome respiratoire coronavirus du Moyen-Orient (MERS), a affecté depuis septembre dernier 44 personnes, dont 23, désormais, sont décédées. La majorité des cas ont été enregistrés en Arabie Saoudite, le reste se répartissant entre le Qatar, la Jordanie, la Tunisie, les Émirats arabes unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France.
Il y a dix ans, la pandémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), partie de Chine, avait causé la mort de plus de 800 personnes et suscité l'inquiétude dans le monde. Le nouveau virus est cependant différent de celui du SRAS, notamment parce qu'il provoque une insuffisance rénale rapide.