L'homme aurait entre 25 et 30 ans. Il a été retrouvé dans le squat Caillette, baignant dans une marre de sang. Une cinquantaine de migrants dormant là au moment du meurtre. Aucune interpellation n'a eu lieu. 35 personnes sont invitées à témoigner avec l'assistance d'un interprète.
"L'homme, a priori d'origine afghane, a été tué à l'aide de gaz lacrymogène et par plusieurs coups de couteau, vers 10h30 dans le squat de la rue Caillette", à Calais, a déclaré à l'AFP Jean-Philippe Joubert, procureur de Boulogne-sur-Mer, confirmant une information de La Voix du Nord. Il gisait dans une marre de sang. "Il est décédé sur place, à 11H25, peu après l'arrivée de la police et du SMUR", a-t-il ajouté.
"Rien n'a été volé à la victime, donc il pourrait s'agir d'un règlement de comptes. Mais nous n'avons pas retrouvé les armes du crime dans le squat. Nous n'avons donc pour l'instant ni empreintes digitales, ni ADN." L'habitation a été mise sous scellé pour l'enquête.
Des auditions à venir
La ville de Calais avait entamé une procédure d'expulsion. Au moment du meurtre, le squat de la rue Caillette habritait une cinquantaine de personnes, qui attendaient une opportunité pour rejoindre la Grande Bretagne. 35 d'entre elles, présentes à l'arrivée de la police, ont été invitées à témoigner en présence d'un interprète (ce qui risque de ralentir l'enquête), selon le Parquet de Boulogne-sur-Mer.
En moyenne, 200 migrants se trouvent en permanence dans le Calaisis, selon le préfet du Pas-de-Calais. La plupart d'entre eux souhaitent rejoindre le Royaume-Uni, en traversant illégalement la Manche.