Deux ont été mis en examen, dont celui suspecté d'être le principal agresseur. L'ADN avait permis d'identifier quatre suspects, récidivistes et de nationalité roumaine.
Trois hommes de nationalité roumaine ont été interpellés et deux ont été mis en examen lundi, accusés du vol d'une bijouterie à Cambrai
(Nord) dans lequel la propriétaire avait été blessée, a indiqué le procureur de Douai Eric Vaillant. Lors du braquage le 20 juin, les malfrats s'en étaient violemment pris à la bijoutière, lui cassant le bras.
La commerçante est la veuve d'Hervé Bouquignaud, tué à coups de couteau pour 40 euros en 2011 dans la même bijouterie. Trois jeunes nordistes avaient été condamnés en mars à des peines de 7 à 20 ans de prison.
Tentative d'homicide "précédé, accompagné ou suivi d'un crime"
L'un des interpellés, âgé de 24 ans, considéré comme le principal agresseur, a été mis en examen pour tentative de meurtre "précédé, accompagné ou suivi d'un crime", "une qualification qui correspond à ce que (la bijoutière) a indiqué avoir vécu", a souligné le procureur. Il est également poursuivi pour association de malfaiteurs, vol en bande organisée avec arme et violences avec arme commises contre une cliente du commerce.
Le deuxième, âgé de 20 ans, soupçonné d'être le chauffeur, a été mis en examen pour vol en bande organisée avec arme.
Les deux ont été interpellées le 1er août en début de soirée à Châtillon (Hauts-de-Seine). Leur garde à vue a mené à un troisième homme, en banlieue bruxelloise, qui est le frère d'un des deux premiers suspects. Âgé de 28 ans, il a été arrêté très tôt lundi matin dans la banlieue de Bruxelles et doit encore être extradé vers la France.
L'enquête se poursuit pour retrouver un quatrième malfaiteur en fuite.
Récidivistes depuis 10 ans ou déjà arrêté 31 fois
Ces trois membres de la communauté Rom de Roumanie sont connus sous plusieurs identités pour des faits de vols commis dans toute la France, qu'ils écumaient pour certains d'entre eux depuis une dizaine d'années.
Le plus jeune des trois, 20 ans, a été arrêté par les services de police à 31 reprises depuis 2005, pour des faits commis en région parisienne, mais aussi à Marseille, Aubagne, en Bourgogne, à Orléans ou encore à Lens.
ADN et enquête de voisinage
Le procureur a salué "l'excellent travail de la police judiciaire". La PJ avait effectué une centaine de prélèvements ADN dans la boutique, sur la victime, et dans un véhicule retrouvé aux abords de la bijouterie et présumé appartenant aux braqueurs.
Les policiers sont rapidement tombés sur des profils ADN enregistrés, mais les multiples identités correspondantes ont rendu difficile la localisation des auteurs, a expliqué une source proche du dossier. C'est l'enquête de voisinage, notamment sur l'acquisition du véhicule, qui a mis les enquêteurs sur la voie, a précisé cette source.