Matignon a rendu public lundi soir les territoires pilotes choisis pour mettre en oeuvre la "garantie jeunes", une allocation d'environ 450 euros mensuels pour des jeunes de 18-25 ans en situation de précarité.
Les dix territoires retenus "pour une première vague de test" qui "pourra concerner jusqu'à 10.000 jeunes" sont les Bouches-du-Rhône, la Seine-Saint-Denis, la Réunion, le Vaucluse, le Lot-et-Garonne, l'Allier associé au Puy-de-Dôme, le Finistère, l'Eure, l'Aude et les Vosges, annoncent les services du Premier ministre dans un communiqué. L'expérience concerne "des territoires urbains mais aussi des territoires ruraux", souligne Matignon, qui précise que "les conseils généraux et villes impliqués dans ces expérimentations appartiennent à toutes les sensibilités politiques".
Deuxième vague en 2014, l'Oise et l'Aisne seront concernées
Par ailleurs, dix autres territoires ont été retenus pour une deuxième vague de déploiement en 2014, qui pourrait concerner alors au total jusqu'à 30.000 jeunes. Il s'agit de l'Essonne, la Seine-Maritime, le Pas-de-Calais, la Dordogne, l'Île-et-Vilaine, la Savoie, l'Oise, l'Aisne, l'Isère et la Creuse. Une généralisation aura lieu sur tout le territoire d'ici 2016, pour atteindre 100 000 jeunes par an, après évaluation des régions tests.
Une allocation pour s'insérer dans la vie active
Selon Matignon, la garantie jeunes se veut "une réponse à la situation particulièrement difficile des jeunes isolés et sans ressources, non couverts par le RSA, qui ont besoin d'être aidés et accompagnés pour s'insérer dans la vie professionnelle".
Quésaco la garantie jeunes ?
Elle repose sur une base contractuelle : le jeune signe avec une mission locale un contrat annuel et renouvelable. La mission locale s’engage à mettre en place un accompagnement renforcé, avec l’obligation de lui faire des propositions adaptées de formation ou d’emploi. Le jeune s’engage à respecter les termes de l’accompagnement et à accepter les propositions qui lui sont faites. La signature du contrat lui ouvre le droit à une allocation d’un montant équivalent au revenu de solidarité active (RSA). Elle sera ouverte en priorité aux 18-25 ans dont les ressources sont inférieures au plafond du RSA. et prendrait fin : par l’accès à l’expérience professionnelle (emploi dont le revenu d’activité est supérieur aux conditions de ressources posées pour l’attribution de l’allocation), l’entrée en formation qualifiante, ou le retour en formation initiale, aux 26 ans du jeune, si les engagements du contrat ne sont pas respectés par l’une des parties.