Avion : retour au calme après 3 nuits de violences urbaines

La nuit de vendredi à samedi a été "très calme" à Avion (Pas-de-Calais), commune du bassin minier secouée par des troubles depuis un accident de la circulation mardi.

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"La nuit a été totalement calme à Avion. Rien à signaler, aucun incendie, aucun incident, quelques rassemblements de jeunes ici ou là, mais aucune espèce de volonté de confrontation avec les forces de l'ordre, aucune provocation", a déclaré à l'AFP Catherine Séguin, directrice de cabinet du préfet. "C'est la "première nuit très tranquille depuis mardi (...). C'est plutôt très encourageant", mais la "vigilance reste de mise", a-t-elle poursuivi. 

Le dispositif de sécurisation, qui avait été renforcé pour prévenir tout risque de trouble à l'ordre public, "a pu être levé autour de 03H00 du matin et se voir
substituer un dispositif de surveillance plus allégé", a précisé Mme Séguin. Il sera maintenu dans la nuit de samedi à dimanche, avec pour objectif "un retour
à la vie normale dans les plus brefs délais", a-t-elle indiqué.

Appel au calme entendu ?

Le maire communiste d'Avion, Jean-Marc Tellier, avait lancé vendredi un appel au calme, qui semble avoir été "assez entendu", et "fait du porte à porte en première partie de soirée", selon Mme Séguin.

Les violences urbaines étaient parties d'un accident de la circulation mardi en fin d'après-midi, dans lequel un jeune du quartier qui roulait à vive allure en
scooter avait été grièvement blessé, même si ses jours ne sont pas en danger. Des "rumeurs" - non avérées ou prouvées jusque là - celle d'une prise en chasse du scooter par la police et celle de propos hostiles tenus par un policier, avaient conduit à l'embrasement du quartier République, d'ordinaire calme.
Au total, huit personnes ont été interpellées depuis le début des troubles, dont quatre en lien direct avec les violences urbaines, a rappelé Mme Séguin.

Deux ont été placées sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution le 27 août devant le tribunal correctionnel d'Arras pour violences sur des policiers et attroupement armé, et une troisième comparaîtra pour participation non armée à un attroupement. La garde à vue de deux hommes, âgés d'environ 25 ans et 35 ans, soupçonnés d'incendies volontaires dans la nuit de jeudi à vendredi, a été levée vendredi "en fin de soirée" de manière à "poursuivre les investigations" et à "vérifier certains éléments", a-t-on appris samedi auprès du parquet d'Arras.

Deux autres personnes, soupçonnées de vols dans un magasin Leader Price dont la réserve avait été incendiée dans la nuit de mardi à mercredi, sont quant à elles ressorties libres vendredi midi, aucun élément ne permettant de les mettre en cause.

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