"C'est illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion", a déclaré ce mardi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls sur France Inter, assurant qu'une minorité de Roms veulent s'intégrer en France.
"Il y a évidemment des solutions d'intégrations (...) avec des villages d'intégration, (...) mais il faut trouver des communes qui peuvent accueillir ces villages d'insertion et de toute façon, ils ne concernent que quelques familles", a déclaré ce mardi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, dans un entretien accordé ce mardi à France Inter.
A la question de savoir si seulement une minorité de roms avaient un projet de vie et voulaient s'intégrer en France, M. Valls a répondu : "Oui, il faut dire la vérité aux Français". "Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation" avec les populations locales, a-t-il ajouté. "C'est illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion", a insisté le ministre, estimant qu'il n'y avait "pas d'autre solution que de démanteler ces campements progressivement et de reconduire (ces populations) à la frontière".
"Pas d'autre solution que de démanteler les campements et de les reconduire à la frontière"
Pour Manuel Valls, "les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie, et pour cela il faut que l'Union européenne, avec les autorités bulgares et roumaines, puissent faire en sorte que ces populations soient d'abord insérées dans leur pays", a insisté le ministre. "Cela passe aussi par la fin de cette aide au retour qui a créé un véritable appel d'air. Nous y avons mis fin, et je constate aujourd'hui que les populations d'origine rom ne viennent plus en France parce qu'elle savent parfaitement aujourd'hui qu'il y a une politique particulièrement ferme, républicaine, respectueuse des personnes,
mais particulièrement ferme", a-t-il fait valoir.