Mélenchon - Le Pen : le procès du "faux tract" (encore) renvoyé au 10 décembre

Le procès du "faux tract", dans lequel Jean-Luc Mélenchon a fait citer à comparaître devant le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) son ancienne adversaire aux législatives Marine Le Pen, a été renvoyé pour la troisième fois.

Pour la quatrième fois le 10 décembre, Marine le Pen devra répondre devant la justice de cette affaire de faux tract. Cette procédure par citation directe a en effet été lancée, par Jean-Luc Mélenchon (candidat du Front de gauche aux législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais), contre la présidente du Front National (FN) et deux militants locaux du FN.

Marine Le Pen est citée à comparaître pour "manoeuvre frauduleuse" et publication d'un montage sans le consentement de l'intéressé. Des délits passibles d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende, ainsi que d'une peine complémentaire de privation des droits civiques, autrement dit d'inéligibilité.


Gagner du temps et "continuer ses méthodes pourries"


En présentant une "question prioritaire de constitutionnalité", Marine Le Pen voudrait encore de gagner du temps, "pour pouvoir continuer ses méthodes pourries" aux municipales et européennes, selon l'avocate de Jean-Luc Mélenchon, Me Garrido.

"En gros, elle dit que +manoeuvre frauduleuse+ elle ne sait pas ce que ça veut dire et (...) qu'elle ne pouvait pas éviter d'en faire. C'est aussi grotesque que cela", a déclaré l'avocate. "Cette affaire met en jeu des principes démocratiques importants et c'est important que le Front national soit remis dans les limites des principes républicains avant les échéances électorales qui arrivent" en mars et juin 2014, a-t-elle déclaré.

Les "aveux magnifiques" de Marine Le Pen sur France 3


Jean-Luc Mélenchon, initialement pour aller plus vite, a choisi la voie de la citation directe. Dans cette procédure, c'est à lui d'apporter des preuves convaincantes au tribunal.

Ses militants s'en sont chargés... mais "Mme Le Pen est la première à donner des preuves contre elle dans cette affaire", ajoute Me Garrido. Lors du débat législatif organisé par France 3 pour la circonscription d'Hénin-Beaumont, Marine Le Pen avait brandi le tract en question et dit "assume(r) totalement". "Des aveux magnifiques", selon l'avocate de Jean-Luc Mélenchon.


"Son dossier est entièrement vide", a déjà déclaré l'avocat de Mme Le Pen, Me Wallerand de Saint-Just, absent de l'audience aujourd'hui. "A ma connaissance, il n'existe aucune preuve de la participation des personnes qu'il (Jean-Luc Mélenchon) a citées à une éventuelle infraction", avait-il dit.
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