Trois semaines après sa tentative de suicide, le conseiller général Thierry Lefèvre a reçu la presse dans sa mairie de Pontruet, près de St Quentin. Il veut être entendu par la justice pour, dit-il, faire la lumière sur les accusations de trafic d'influence dont il est la cible.
Une balle dans la tête à viePendant deux heures, Thierry Lefèvre a répondu aux questions des journalistes, autours d'un café.
Il n'a pas éludé la question sur sa tentative de suicide, "un geste de désespoir" parce qu'il s'est senti laché par ceux qu'il croyait être ses amis politiques.
La balle de fusil restera en lui, logée dans un os, comme un rappel de la chance qu'il a eue. "Je suis un miraculé".
Lorsqu'il s'exprime avec force, lorsqu'on le voit ainsi parler de son "envie de se battre pour la vérité", personne ne peut imaginer qu'il y a trois semaines il était entre la vie et la mort.
Etre entendu par la justice
Thierry Lefèvre veut aujourd'hui être entendu par la justice qui, dit-il, le lavera des accusations, portées notamment par Yves Daudigny, le président du Conseil général de l'Aisne. Vice-président de l'institution, il était en charge de l'environnement. C'est à ce titre qu'il aurait, selon ses accusateurs, exercé un trafic d'influence dans le cadre d'appel d'offres pour la construction du centre de tri de Urvillers (02).
Lundi prochain, Thierry Lefèvre retournera au Conseil Général, dont il n'est plus vice-président, mais toujours un élu.
