Objectif : "partir la tête haute et avec le maximum". Ils disent avoir "tout tenté" pour attirer l'attention sur le sort des 130 ex-salariés de cette entreprise liquidée le 4 septembre.
Depuis samedi, ils sont passés à une forme d'action extrême : la grève de la faim. Stéphane et Bruno, installés dans un local de leur usine, attendent que les patrons du groupe belge Van Genechten (VG), propriétaires de leur entreprise centenaire depuis 1193, acceptent de négocier le versement d'indemnités de licenciement supra-légales. Ils veulent "partir la tête haute et avec le maximum", résume l'un d'eux.
Pour le moment, les 127 salariés au chômage ne devraient percevoir que le minimum garanti par leur convention collective.
Ultime forme d'action
Les médias et les policiers préfèrent parler "expulsion de Roms" et "insécurité" plutôt que "chômage". C'est l'avis de ces deux ex-salariés de VG Goosens, qui disent avoir tout tenté pour attirer l'attention sur leur situation.
Depuis le redressement judiciaire de VG Goosens, qui s'est soldé par une liquidation judiciaire le 4 septembre, les ex-salariés avaient multiplié les actions : occupation du site de Marcq-en-Baroeul, tractage, négociation avec les pouvoirs publics, recherche de repreneurs et même des "manifestations souriantes" à Lille.