Agacée par des révélations dérangeantes, Marine Le Pen accuse les médias de "surveiller les candidats du FN"

Sur France 3, la présidente du Front National s'en est prise à "La Voix du Nord" et "Nord Eclair". Elle a accusé ces médias "de surveiller les candidats" FN aux municipales et peut-être de vouloir "venir en soutien d'une classe politique en train de s'effondrer".

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Invité de "12-13 dimanche" sur France 3, Mme Le Pen, présidente du Front National (FN), a affirmé que "les médias s'amus(aient) à surveiller des candidats du Front national qui ne sont pas, il est vrai, des professionnels de la politique, qui sont des mères de famille, des chômeurs,  des fonctionnaires, des chefs d'entreprises (...) des gens qui sont les représentants des Français qui ne se sentent pas représentés par les autres" partis.

Plus précisément, elle a reproché aux quotidiens "La voix du Nord" et "Nord Eclair" d'avoir fait "un reportage" pour lequel ils ont "surveillé le logement" d'une candidate FN pour souligner que "ses volets étaient fermés de nuit comme de jour" afin de montrer qu'elle n'habitait pas à cet endroit.

"Ils ont passé la nuit devant le domicile de la candidate du FN. Croyez-vous que c'est raisonnable et sérieux ?", a interrogé la dirigeante frontiste. Cela "démontre la volonté des médias de venir peut-être en soutien d'une classe politique en train de s'effondrer".

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Trop de révélations dérangeantes ?


Marine Le Pen elle-même a tout récemment fait les frais de la vigilance de journalistes. Nos confrères du "Petit Journal" ont démontré que la présidente du FN avait totalement bidonné une "rencontre avec des citoyens lambdas", qui étaient en fait pour certains des candidats FN, flanqués de faux noms, avec des questions et réponses pré-écrites.

Plus tôt, le FN avait été forcé d'exclure une candidate, qui s'était faite remarquée par France 2. Dans un reportage diffusé dans Envoyé Spécial, Anne-Sophie Leclere, candidate aux élections municipales à Rethel (Ardennes), avait comparé Christiane Taubira à un singe. La séquence avait provoqué un tollé général, fragilisant la stratégie de dédiabolisation menée par Marine Le Pen depuis son élection à la tête du parti d'extrême droite.


Devoir d'informer


L'accusation de Marine Le Pen ne fait que reprendre celle exprimée par Steve Briois, secrétaire général du FN, dans un communiqué de presse où il accusait déjà nos confrères d'employer des méthodes "dignes de la Stasi".

Si notre journaliste est coupable, c'est d'avoir fait son métier


Jean-Froiçois Rebischung, chef de l'édition Tourcoing-Lys de Nord Eclair, a répondu dans un édito : "Si notre journaliste est coupable, c'est d'avoir fait son métier. D'avoir voulu informer le lecteur sur la candidature d'un parti politique".

"Le FN s'enflamme donc pour rien. Si ce n'est peut-être pour faire parler de lui, faire le buzz. A moins qu'il n'accrédite une thèse maintes fois entendue. A savoir que le FN peut présenter n'importe qui aux élections locales, tant que sur l'affiche il y a la photo de Marine Le Pen ou le logo du parti.", avait conclu le journaliste.
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