Le groupe Kering, actionnaire de La Redoute, prévoierait la suppression d'environ 700 emplois au minimum sur les 3.300 que compte sa filiale en France et à l'étranger, a-t-on appris mardi de sources syndicales.
"Le directeur financier de Kering nous a dit qu'on serait à minima à l'équivalent des suppressions de postes du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de 2008", soit 672 à l'époque, aussi bien parmi les 2.400 salariés de La Redoute en France que les 900 autres à l'étranger, a déclaré Jean-Claude Blanquart, délégué CFDT.
Ses collègues de Sud et de la CGT ont confirmé la teneur de cette annonce faite mardi lors d'un groupe de travail direction-syndicats à Marcq-en-Baroeul.
Interrogé, un porte-parole de Kering (ex-PPR) s'est refusé à confirmer ces chiffres, tout en laissant entendre que la cession de La Redoute, mise en vente
par son actionnaire, aurait "un impact significatif sur l'emploi". Il a souligné que rien ne serait rendu public avant qu'un des repreneurs potentiels avec lesquels Kering a entamé des discussions cet été ne présente son projet devant un prochain comité d'entreprise, dont la date n'est pas fixée.
Selon Challenges, Kering est en discussion avec la foncière Altarea Cogedim et avec le fonds d'investissement OpCapita pour leur céder La Redoute.
Le porte-parole du groupe a mentionné trois repreneurs sans en donner les noms.
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