Contre le projet de taxe à 10% des fleurs, plantes et arbres des horticulteurs et pépiniéristes, ces derniers manifestent actuellement devant la préfecture de Lille avant d'être reçus par le préfet puis à la mairie, où ils déposeront des gerbes de chrysanthèmes.
Une centaine d'horticulteurs et pépiniéristes ont manifesté vendredi à Lille contre la nouvelle hausse programmée de la TVA à 10%, dénonçant la "mise à mort" de leur profession.
A l'aide d'une quarantaine de camions, ils ont d'abord effectué une opération escargot, avant de manifester dans la préfecture où ils ont déposé un parterre de chrysanthèmes, symbolisant la mort de leur profession.
Munis de pancartes "Fleuristes verts de rage", les professionnels prévoyaient sur leur banderole "10.000 chômeurs de plus" et "2.000 exploitations familiales en moins", avec cette hausse.
"C'est la deuxième hausse qu'on va subir en deux ans (la TVA était passée de 5,5% à 7% en janvier 2012 ndlr). A la base, on est considéré comme profession agricole. On ne voit pas pourquoi le foie gras serait à 5,5% et les fleurs à 10%", a déclaré Eric Degeuser, horticulteur à Vis-en-Artois (Pas-de-Calais).
"Nos marges se réduisent comme peau de chagrin, a déploré Olivia Hameau, pépiniériste à Seclin (Nord). "En plus, on est frontaliers", a-t-elle poursuivi, évoquant la "forte concurrence" des voisins belges et néerlandais, qui bénéficient d'une TVA moindre.
Cette concurrence européenne féroce touche également les professionnels qui répondent à des marchés publics, a-t-elle ajouté.