9h00. A Rang-du-Fliers, sur la route du retour, en direction de Berck-sur-Mer, après être arrivé à Roissy tôt ce samedi 23 novembre, le médecin-pompier René Duriez est enthousiaste. Il nous livre ses impressions sur la mission.
Fatigués mais davantage par le voyage et le décalage horaire que par la mission en elle-même, éprouvante certes, mais sur place, l'équipe du Dasud (Détachement d'Aide et de Secours d'Urgence du Département) du Pas-de-Calais s'est forcée à dormir régulièrement à partir de 22h00. Pour être efficace.
Les journées étaient cependant longues. Levé vers 5h00, une heure avant le lever du soleil. Les consultations médicales s'enchaînent ensuite toute la journée. Jusque 22h00. En six jours, 800 consultations ont été effectuées par René Duriez et par une confrère philippine, avec qui l'équipe avait déjà travaillé il y a quelques années lors d'une intervention dans le même pays après une tempête tropicale.
"C'était efficace, elle nous servait de guide et d'interprète. En arrivant vite sur place, grâce à notre petite équipe (sept personnes du Dasud (1)) nous étions rapidement opérationnels.
Nous avons soigné essentiellement des plaies, souvent infectées, recousues parfois à la va-vite. Il y avait aussi des problèmes de bronchite récurrents chez les enfants et déjà des soucis de dénutrition.
Il y a eu aussi un peu de chirurgie", explique René Duriez.
Sur place, à Tacloban, les secours étant déjà très nombreux, nous avons décidé sur les conseils de notre confrère philippine, de nous diriger vers l'île de Samar à Quinanpondam. Là, les secours n'étaient pas encore venus. Amenés sur place grâce à deux hélicoptères américains, l'équipe continue les soins et effectue sa deuxième mission : installer son kit de potabilisation d'eau (offert par le Conseil Général du Pas-de-Calais). Une rivière sur place fait l'affaire. Mille litres à l'heure sont rendus potables pour aider une bonne partie des quelque 15.000 habitants de l'île.
Aujourd'hui, selon René Duriez, les hôpitaux de campagne, les ONG sont en place et viennent en aide à la population. Les gros besoins en soins médicaux ne sont plus d'actualité, les recherches de victimes se terminent. Il s'agit moins d'aller sur place physiquement que de participer à l'envoi de matériels et d'effectuer des dons.
(1). Les membres du Dasud 62 qui sont partis aux Philippines étaient bien 7, mais ont été rejoints par une autre association française, Fausi, et les deux équipes ainsi réunies étaient composées de 22 personnes comme indiqué dans nos précédents articles.
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BP 20077
ZA des chemin croisés
18, rue René Cassin
62 223 St Laurent Blangy