L'industriel belge Van De Velde, qui était le seul repreneur potentiel pour l'imprimerie liquidée VG Goossens de Marcq-en-Baroeul (Nord), a jeté l'éponge faute de moyens financiers suffisants, a-t-on appris vendredi de sources syndicales.
Les salariés, "désabusés", ont été informés vendredi matin du désistement du Belge qui avait évoqué la reprise de 35 à 40 salariés sur 127, selon Pascal Catto, secrétaire général URI CFDT Nord/Pas-de-Calais.
"Le repreneur n'a pas réussi à structurer comme il faut son business-plan et à avoir les moyens financiers nécessaires à son investissement (...) tout en sachant que l'Etat, la région l'accompagnaient dans son développement", a expliqué M. Catto.
"Ce qu'il faut retenir c'est que quarante personnes étaient susceptibles d'être reprises et que, malheureusement, il n'y a pas de suite", a commenté Olivier Debels, représentant FO.
Les représentants des 127 salariés vont "saisir la justice"...
Selon les syndicats, Van De Velde est arrivé trop tard, lorsque la liquidation judiciaire était déjà prononcée et les clients déjà partis. Le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) a été validé ces derniers jours et les salariés de l'imprimerie, en liquidation judiciaire depuis le 5 septembre, ont reçu leur lettre de licenciement pour le 9 décembre, a par ailleurs déclaré Ali Ouraghi, délégué CFDT.
Le groupe belge Van Genechten Packaging, à qui appartient l'imprimerie, n'a pas participé au financement du PSE. Les syndicats, qui jugent ce dernier "insuffisant" et estiment "que le groupe aurait dû participer au financement", selon M. Catto, comptent sur des actions en justice pour obtenir des compensations.
"L'avocat du Comité d'entreprise et de la société va mener une action par rapport au PSE qui n'a pas été mené correctement, on va passer au tribunal administratif" pour demander l'annulation du PSE et un dédommagement, selon M. Debels.