Rythmes scolaires : journée de grogne contre la réforme

Plusieurs rassemblements sont organisés ce samedi contre la réforme des rythmes scolaires. A Marck, à Wattrelos et à Lille, parents d'élèves et syndicats dénoncent une mise en place des quatre jours et demi d'école sans concertation, et sans moyens suffisants.

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Ils ne veulent pas de la réforme des rythmes scolaires mise en place par Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale. Dans le Calaisis comme dans la métropole lilloise, parents d'élèves et syndicats d'enseignants donnent à nouveau de la voix ce samedi.
A Marck, près de Calais, un rassemblement a eu lieu à 10h devant la mairie à l'appel de deux syndicats de la fonction publique, FO et la CGT. Ils ont demandé au maire de la ville, Serge Péron, d'abroger la réforme appliquée depuis la rentrée de septembre. L'édile leur a opposé un refus net. 


A Marck, la réforme se passe bien, selon le maire


"A Marck, depuis septembre, la réforme se passe plutôt bien", nous a-t-il assuré. "Il y a bien sûr des ajustements à faire, on essuie les plâtres. Mais 70% des enfants suivent les activités périscolaires, 900 sur 1300 élèves scolarisés en primaire et en maternelle. J'estime que c'est le signe de leur succès". Danse, arts plastiques théâtre, la commune a fait appel à 30 intervenants extérieurs pour assurer les activités organisées deux fois par semaine pendant une heure et demie.
"La réforme des rythmes scolaires favorisera une école à deux vitesses, pour ceux qui peuvent payer et les autres qui ne le peuvent pas", a déclaré de son côté Hervé Caux, de la CGT. La plupart des manifestants ne venaient pas de Marck, mais du Calaisis dans son ensemble. Ils dénonçaient des temps périscolaires plus ou moins bien encadrés suivant les moyens de communes, et une fatigue supplémentaires pour les petits écoliers.


A Wattrelos contre une réforme mise en place à la va-vite


Ce sont les mêmes inquiétudes qui ont fait descendre dans la rue une soixantaine de parents, enfants, et responsables syndicaux de Wattrelos dans la métropole lilloise. Ils dénonçaient une réforme lancée trop vite à la rentrée, sans concertation. Leurs réactions ont été recueillies par Marie Jolly et Jean-Pascal Crinon.

A Lille, quelques 200 parents d'élèves sont attendus à 14h Place de la République, en face de la Préfecture. Ils répondront à l'appel d'un groupe né sur le réseau social Facebook, intitulé "contre la réforme des rythmes scolaires", et décliné dans de nombreux  départements.
Pour Flavie Debaisieux, qui a pris la tête du groupe nordiste, il s'agit de s'opposer à "une réforme qui n'a pas été réfléchie jusqu'au bout, et qui a été mise en place sans concertation entre l'Etat, les enseignants et les villes". 


Des parents inquiets du manque de moyens pour les petites communes


Habitante d'Aubers dans la Métropole lilloise, cette mère de famille s'inquiète du manque de moyens des petites communes pour mettre en place les TAP, les "temps d'activités périscolaires" prévus dans la réforme. "A Aubers, nous avons entendu que la municipalité est en train de faire appel à des bénévoles et des retraités pour encadrer les enfants l'année prochaine. Ce n'est pas acceptable". 
Les inégalités entre grosses et petites communes pour la mise en place d'activités périscolaires pertinentes est l'un des points essentiels de la grogne des opposants à la réforme voulue par le Ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon.
Flavie Debaisieux ne se dit pas contre l'idée d'une demie journée supplémentaire d'école, mais "si celle-ci est consacrée à de l'enseignement, vu la lourdeur des programmes".

Dans la région, 13,5% des communes ont mis en oeuvre la réforme des rythmes scolaires dès cette rentrée, soit 179 sur 1319.




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