Le groupe Kering va céder La Redoute à la PDG de l'enseigne Nathalie Balla et à un autre dirigeant du groupe, Eric Courteille, associés au management, qui indiquent vouloir "minimiser autant que possible les conséquences sur l'emploi".
Le conseil d'administration de Kering, réuni mercredi matin, a retenu parmi quatre offres de reprise "un projet industriel de long terme, pertinent et réaliste pour continuer la mutation" de La Redoute. Ce projet apparaissait comme le mieux-disant au niveau social, alors que des centaines de suppressions
de postes sont attendues chez La Redoute. La cession devrait être finalisée au premier semestre 2014.
Mme Balla dirige l'enseigne depuis août 2009. M. Courteille est le secrétaire général et directeur financier de Redcats, filiale de distribution de Kering qui
chapeaute La Redoute. La cession, qui doit être finalisée au premier semestre 2014, englobe à la fois La Redoute et le réseau de livraison aux particuliers Relais Colis.
Minimiser les conséquences sur l'emploi
Le projet de reprise prévoit d'associer "l'ensemble des collaborateurs de La Redoute et de Relais Colis au succès de l'entreprise", selon les mots de Mme Balla et M. Courteille cités dans le communiqué. Il "entend maintenir l'activité de La Redoute dans son bassin d'emploi historique et minimiser autant que possible ses conséquences sur l'emploi", indiquent les repreneurs cités.Ce scénario de reprise apparaissait comme le mieux-disant au niveau social, alors qu'au moins 700 suppressions de postes sont attendues chez La Redoute, comme l'avait laissé entendre le directeur financier de Kering fin octobre aux syndicats.
Une situation financière saine
Le groupe Kering précise qu'il "assumera sa responsabilité sociale d'entreprise au moment de la cession", et ce, "comme il s'y était engagé". Il promet de recapitaliser La Redoute et Relais Colis pour assurer "une situation financière saine".Kering permettra de "financer les nouveaux projets de transformation et de modernisation" de La Redoute et Relais Colis sur "trois volets": "les pertes
intercalaires" (les pertes d'exploitations de l'avenir proche), "les investissements nécessaires" pour moderniser la logistique et l'informatique et "les mesures d'accompagnement social".
Le scénario d'une fiducie est en discussion avec les organisations syndicales.