Les députés picards Pascale Boistard (PS) et Alain Gest (UMP) ont remis ce mercredi matin, au président de l’Assemblée nationale, les conclusions de la commission d’enquête parlementaire sur l'usine Goodyear d'Amiens. Ce rapport est l'aboutissement de six mois d’enquête.
Présidée par le député UMP de la Somme Alain Gest, la commission avait achevé ses travaux le 19 novembre dernier. La rédaction des 114 pages du rapport a été confiée à la députée socialiste de la Somme Pascale Boistard.
Pour Mme Boistard, c’est clair : il y a bel et bien eu de la part de la direction de Goodyear un choix stratégique d’organiser une sous-production de l’entreprise. Il n’y a pas eu d’investissement, ni dans la formation des salariés, ni dans les machines et l’équipement.
Autre point relevé : une absence totale de dialogue social entre les dirigeants et les syndicats. Pascale Boistard évoque un chantage et un rapport de force permanent.
La députée souligne aussi des conditions de travail difficiles avec un nombre d’accidents au-dessus de la moyenne. Voilà pour les principales constatations.
Pascale Boistard a également formulé dix-huit propositions sur le dialogue social, la formation professionnelle, le rôle des collectivités territoriales ou encore le contrôle de marchandises aux frontières de l’Europe. De bonnes intentions qu’il faudra maintenant transformer en actions politiques.
Ce rapport ne changera rien pour les 1173 salariés de l'usine Goodyear d'Amiens. Les députés avaient été clairs dès le début de leur enquête : la commission ne pourra enrayer la procédure de licenciement qui est en cours.
Le rapport parlementaire Good Year
Le résumé du rapport parlementaire Goodyear:
L'interview de Pascale Boistard, la députée de la Somme, rédactrice du rapport parlementaire Goodyear :