Selon le journal Le Parisien, le LOSC ferait l'objet d'une mesure d'encadrement de la masse salariale depuis la présentation, la semaine dernière, de ses comptes de la saison en cours devant la DNCG, le gendarme financier du foot français. Michel Seydoux, le président lillois, relativise.
Alors que le LOSC réalise une très belle première moitié de championnat sur les pelouses de Ligue 1, la situation semble plus tendue en coulisses. Selon le journal Le Parisien, le club nordiste ferait aujourd'hui l'objet d'une mesure d'encadrement salarial décrétée par la Direction Nationale de Contrôle et de Gestion (DNCG), l'instance de régulation financière du football français. La semaine dernière, le président lillois Michel Seydoux a lui présenté les comptes de la saison en cours. Et ils ne seraient pas bons : un résultat d'exploitation déficitaire de 46 millions d'euros serait ainsi prévu, hors transferts, d'ici fin juin. Même en intégrant les ventes de joueurs effectuées l'été dernier (Payet, Thauvin, Digne), le LOSC serait dans l'obligation de trouver encore 10 millions d'euros lors du prochain mercato hivernal pour espérer ramener son déficit à 20 millions. Ce qui obligeraient les Dogues à se séparer de quelques uns de leurs meilleurs éléments cet hiver, en premier lieu Salomon Kalou, l'un des plus gros salaires de l'effectif, courtisé par des clubs anglais.
"Lille est en bonne santé financière", répond Michel Seydoux
Interrogé par nos confrères, Michel Seydoux réfute le terme d'"encadrement salarial". "Nous nous sommes engagés en début de saison à dépenser une somme donnée, et il ne faut pas déroger à cette obligation", a-t-il répondu au Parisien. "Mais Lille est en bonne santé financière, je vous l'assure. Nous disposons de 17 millions de fonds propres". "Nous sommes dans une saison post-Ligue des Champions ", explique le président lillois. "D'une année à l'autre, cela entraîne une réduction rapide des recettes. Or, on ne peut pas réduire les dépenses tout aussi rapidement".Selon le Parisien toutefois, les primes de fin d'année ont été gelées pour l'ensemble des salariés du club. Le LOSC paierait également encore aujourd'hui l'explosion des salaires des joueurs consécutive au titre de champion de France décroché en 2011. Le nouveau Stade Pierre Mauroy ne permettrait pas non plus de dégager les recettes espérées : les frais de fonctionnement seraient trop lourds et le loyer trop élevé (7.5 millions d'euros par an).