Lors d'un comité d’entreprise exceptionnel ce lundi matin, la direction de la papeterie Stora Enso de Corbehem, qui emploie 350 salariés, a annoncé la cessation d'activité pour fin juin.
La papeterie Stora Enso de Corbehem (Pas-de-Calais), qui emploie quelque 350 personnes, va fermer en juin prochain, faute de repreneur, a-t-on appris lundi de source syndicale. "Ça va fermer en juin", a indiqué Jacques Olzowski (FO), à la sortie d'un comité d'entreprise (CE). "On ne sait pas si c'est fin juin, ou début juin, que ce sera fermé, le 21 janvier il y a aura un CE pour ouvrir des négociations sur le plan social. C'est tout ce qu'ils nous ont dit", a-t-il ajouté.
"En attendant, notre directeur général nous a dit que tout le monde devait faire tourner la machine, parce qu'il y avait des commandes", a ajouté M. Olzowski. A la sortie du CE, les salariés de l'usine, située dans un bassin d'emploi déjà sinistré, ont jonché de papier le rond-point à proximité du site.
La direction de l'entreprise n'était pas joignable dans l'immédiat. Dès février 2012, Stora Enso avait annoncé la suppression de 600 emplois. Un an
après, le papetier finlandais annonçait une perte nette de 17 millions d'euros ainsi que la mise en place d'un plan de restructuration.
"Tout le monde va sur internet et sur les tablettes"
En juin 2013, le groupe indiquait qu'il allait supprimer 2.500 emplois, principalement en Finlande (650 postes) et en Suède (750 postes) afin de répondre à la "faiblesse de l'économie européenne" et à "la mauvaise rentabilité" de la compagnie. Dans le reste de l'Europe, Stora Enso avait annoncé la suppression de 850 emplois au total et de 250 emplois, hors d'Europe.La papeterie de Corbehem est spécialisée dans la fabrication de papier couché ou papier glacé, utilisé pour la fabrication de catalogues et dans la publicité. Selon FO, le charbon moins cher utilisé par d'autres usines, et l'érosion des ventes de magazines expliquent notamment les difficultés de la papeterie de Corbehem. "Tout le monde va sur internet et sur les tablettes, il n'y a plus que le prospectus, fait avec du papier de qualité inférieure" à celle du papier produit à Corbehem, a déploré M. Olzowski.