Alain Penin, jugé depuis lundi aux assises du Nord à Douai pour le meurtre de Natacha Mougel en septembre 2010, a reconnu mardi avoir fait quelque chose d'"horrible".
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"Je me rends compte, c'est horrible ce que j'ai fait", a déclaré le meurtrier présumé lors de l'évocation des faits au deuxième jour de son procès. Interrogé par la présidente de la cour, il a également avoué n'avoir pensé "qu'à (lui)" le 5 septembre 2010 et considéré Natacha Mougel, agressée alors qu'elle
faisait un jogging à Marcq-en-Baroeul (Nord), comme un "objet sexuel".
M. Penin a aussi expliqué avoir "perdu le fil de (son) scénario" à un moment, ne parvenant pas à ses fins et s'est retrouvé à frapper à coups de tournevis, une centaine au total, le corps de Natacha Mougel, tombée au sol depuis le coffre de sa voiture, les mains attachées avec un lacet. Il l'a également étranglée à cinq reprises parce qu'elle se débattait.
Je pense que c'est (dû à) la frustration de ne pas être arrivé à avoir un rapport sexuel.
"J'ai voulu couper le lacet et après j'ai donné des coups de tournevis. Je n'étais plus moi-même, je ne me rendais pas compte. Je ne me suis pas rendu compte que je la tuais", a-t-il énoncé d'une voix calme depuis son box, les mains dans le dos, en bougeant ses pouces.
"Je pense que c'est (dû à) la frustration de ne pas être arrivé à avoir un rapport sexuel", a-t-il ajouté. "Pour la première affaire (le viol de Sylvia Peromingo en 2004, NDLR) c'était une pulsion", dans le cas de Natacha Mougel, c'était "organisé", a-t-il dit en répondant à Me Emmanuel Rabier, avocat du compagnon de la victime.
Alain Penin, âgé de 42 ans, est accusé d'enlèvement et de séquestration avec actes de torture et de barbarie, tentative de viol avec arme, le tout en état de récidive, et homicide volontaire. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.