Une cinquantaine de salariés de La Redoute s'est rassemblée sur le parvis du stade Pierre Mauroy. A l'occasion de la rencontre LOSC - Rennes, les manifestants veulent montrer leur colère à la famille Pinault, dont le fils détient le Stade Rennais et le père Kering, l'ex maison mère du vépéciste.
Ils sont arrivés vers 19h15, à une grosse heure du coup d'envoi de la rencontre entre le LOSC et Rennes, au stade Pierre Mauroy à Villeveuve d'Ascq.
Une cinquantaine de salariés de La redoute est venu exprimer sa colère face au plan social qui menace près de 1200 emplois sur les 3 437 que compte le leader de la vente à distance.
Les manifestants ont distribué des tracts aux supporters venus assister à la rencontre entre le LOSC et Rennes.
Ils espèrent que les fans de foot reprendront en coeur, une fois le match lancé, les slogans inscrits sur ces tracts.
"Pinault voyou, La Redoute est à nous", ou encore "Les garanties des salariés, c'est à Pinalut de les payer !"
La famille Pinault en ligne de mire
Une action pleine de symbole : le Stade Rennais est en effet la propriété de François Pinault, fils de François-Henri Pinault, PDG de Kering, l'ex maison mère de La Redoute, que les salariés accusent d'avoir organisé la faillite.
"C'est le milliardaire François-Henri Pinault qui est responsable de la situation actuelle de la Redoute. Il a vidé les caisses pendant 20 ans, il veut maintenant s'en débarrasser et sous-traiter la casse sociale", estiment les syndicats, qui appellent à une nouvelle grande manifestation lilloise mardi prochain.
Pas de places offertes pour exprimer leur colère
Un temps, Martine Aubry avait promis d'offrir une cinquantaine de places aux salariés de La Redoute, pour qu'ils déploient une banderole à l'intérieur du stade. Mais la maire de Lille et présidente de LMCU a renoncé, estimant qu'elle n'aurait pas eu les "garanties suffisantes" pour que tout se passe bien. ". Une peur que les syndicats n'ont pas compris, arguant qu'il n'y a jamais eu aucun débordement dans leurs manifestations.
Les salariés mobilisés ce vendredi soir ont donc acheté leur place pour entrer dans le stade. Ils ne sont pas parvenus à déployer une banderole pour rendre visible leur combat et sauver leurs emplois. Et faire chanter le stade au son de leurs slogans.
Notre reportage avec Simond Colaone et Jean-Marc Vasco