Le président du VAFC, Jean-Raymond Legrand, a jeté un nouveau pavé dans la mare dans une interview à 20 Minutes. A l'instar de Michel Seydoux, son homologue du LOSC, il n'a pas vraiment envie, lui non plus, d'héberger le Racing Club de Lens au Stade du Hainaut, pendant les travaux de Bollaert.
Après les échanges tendus, par médias interposés, entre dirigeants lillois et lensois au sujet d'un éventuel déménagement du Racing Club de Lens au Stade Pierre-Mauroy la saison prochaine, c'est au tour du président du VAFC, Jean-Raymond Legrand, d'entrer dans la mêlée. "Il faut qu’on trouve des solutions", s'agace-t-il dans 20 Minutes. "Je ne veux pas que Valenciennes soit considéré comme une roue de secours. On n’est pas la poubelle du Nord-Pas-de-Calais".
C’est comme si on faisait venir une entreprise concurrente dans sa propre maison.
Comme son homologue lillois Michel Seydoux, il n'est pas favorable à ce que Lens vienne jouer sur sa pelouse du Stade du Hainaut, pendant la durée des travaux de rénovation du Stade Bollaert-Delelis. "Il y a déjà le problème de la pelouse et des supporters qui , pour la plupart, ne sont pas pour cette venue", justifie Jean-Raymond Legrand dans cet entretien. "Il ne faut pas oublier aussi que Lens est un concurrent direct au niveau des partenaires économiques mais aussi du taux de remplissage du stade. Amener un concurrent dans son enceinte, c’est se mettre des bâtons dans les roues. C’est comme si on faisait venir une entreprise concurrente dans sa propre maison".
"A titre personnel, je n’accepterai jamais que Lens vienne jouer tous ses matchs au stade du Hainaut", poursuit-il. "Sauf que ce n’est pas moi qui décide mais Valenciennes-Métropole, propriétaire de l’enceinte, et Vert Marine, l’exploitant du stade."
La décision n'appartient pas au VAFC
Effectivement, contrairement au LOSC au Stade Pierre-Mauroy, le VAFC n'a pas la possibilité d'opposer son véto à un déménagement du RC Lens au Hainaut. La situation sportive du club - actuellement 18e de Ligue 1 et dernier relégable - ne le place pas non plus en position de force. Une descente en Ligue 2 signifierait moins de ressources financières et moins de spectateurs. Un handicap pour le club qui a eu du mal, la saison dernière, à honorer ses loyers en temps et en heure.A contrario, si RC Lens remonte en Ligue 1 et joue à Valenciennes, cela constituera la garantie de nouvelles recettes pour l'exploitant du Stade du Hainaut.Dans un communiqué de presse diffusé ce jeudi, Valérie Létard, présidente de Valenciennes-Métropole (propriétaire du stade) appelle à une solution concertée. "Nous nous réjouissons pour le rayonnement de notre région que le stade Bollaert-Delelis puisse bénéficier des travaux de rénovation qui lui permettront d’accueillir de nouvelles compétitions internationales et tout particulièrement « l’Euro » en 2016", écrit-elle. "En ce qui concerne la délocalisation du Racing Club de Lens pendant ces 18 mois de travaux, je pense que ce sujet mérite une concertation entre tous les acteurs concernés par le sujet au niveau régional. Il me semble qu’aucun stade, aucun club, ni aucune collectivité ne peuvent assurer à eux seuls l’accueil de l’ensemble des matchs de Championnat et de Coupe du Racing Club de Lens. C’est pourquoi, une réunion de concertation pourrait être organisée en présence des Présidents des clubs, Messieurs Michel Seydoux, Jean-Raymond Legrand, Gervais Martel, Monsieur Daniel Percheron, Président du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais, Madame Martine Aubry, Présidente de LMCU, et moi-même, afin d’examiner toutes les questions liées à cette délocalisation et envisager les engagements que chacun pourrait apporter au nom de la solidarité régionale. Cette concertation devra s’engager dans un état d’esprit constructif et respectueux des intérêts des différents clubs, de leurs supporters et des collectivités concernées."