Martel lance un appel à Seydoux (LOSC) : "A Lens, on n'est pas des lépreux"

Gervais Martel, président du RC Lens, a lancé un appel à la solidarité de Valenciennes et du LOSC pour la saison prochaine. Les sang et or aimeraient jouer dans les deux stades mais se heurtent pour l'instant à des refus polis...

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est presque un appel à l'aide, un appel au secours, avec des mots choisis et forts, "à la Gervais Martel" que le président du RC Lens, a lancé hier mercredi, au cours de la cérémonie des voeux de son club : "On n'est pas des lépreux à Lens, on est des gens respectables. Je demande simplement que les gens qui ont la propriété des stades prennent la bonne décision", a-t-il dénoncé.

Et il a fait vibrer la corde régionale : "Ecoutez, je suis ami avec Dany Boon, je vais l'appeler. Il a fait "Bienvenue chez les ch'tis", il va bientôt faire "Bienvenue chez les cons" si on ne trouve pas une solution... Voilà des stades qui ont été financés par des fonds publics et aujourd'hui pour 5-6 matchs qu'on demande à jouer au Grand stade de nos amis lillois, on nous refuserait ça ? Je vais vous dire, si ça se passe comme ça, on va passer pour des crétins dans l'ensemble de la France !"

Voici le discours de Gervais Martel en intégralité :


Gervais Martel a aussi rappelé que Lens avait aidé le LOSC par le passé en lui louant Bollaert : "Quand le Losc n'avait pas de stade, il est venu frapper à la porte de Martel. J'ai dit oui, mais j'en ai pris plein la tête. Je l'ai fait sans aucune arrière-pensée. Aujourd'hui, nous sommes obligés de jouer à l'extérieur. Nous jouerons 38 matchs à l'extérieur. Les 38 matchs, j'espère que nous les jouerons dans la région Nord-Pas-de-Calais. J'espère bien aller jouer à Valenciennes et non au Stade de France."

Lens, qui est en course pour retrouver la Ligue 1 la saison prochaine, ne pourra pas évoluer dans son stade Bollaert-Delelis qui va subir des travaux de rénovation dès cet été et pour 18 mois en vue de l'Euro-2016. Ce dossier agite la région depuis plusieurs mois, sur fond de politique, puisque la Région Nord-Pas-de-Calais a participé à la construction du stade à hauteur de plus de 40 millions d'euros.

J'en appelle à vous Daniel Percheron pour raisonner les responsables.



Gervais Martel a imploré le président socialiste du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, Daniel Percheron. de trouver une solution : "On va jouer 38 matches a l'extérieur l'an prochain, ça va être dur. Mais j'espère bien les jouer dans la région quand même. Ce serait malheureux d'aller jouer au stade de France. C'est une affaire d'Etat, une histoire de dingue quand même. J'en appelle à vous Daniel Percheron pour raisonner les responsables",
a-t-il affirmé.

Concrètement, Gervais Martel a précisé le souhait de son club pour la saison prochaine : le RC Lens souhaite jouer la saison prochaine au stade du Hainaut  à Valenciennes. Les 5 ou 6 plus gros matchs seraient joués à Lille au Stade Piere Mauroy. Gervais Martel affirme donc qu'il n'a jamais été question de demander au LOSC de l'accueillir toute la saison. Il a également déclaré avoir été prévenu du refus lillois par un texto qu'il a "moyennement apprécié."

Et maintenant ?

Le problème est donc double. Lillois et valenciennois. Il faut d'abord convaincre Valenciennes où Jean-Raymond Legrand, président du VAFC, a clairement dit qu'il n'était pas chaud, d'accueillir Lens pour 12 ou 13 matchs. Il ne possède pas le pouvoir de décider. C'est Valenciennes Métropole qui peut dire oui ou non à Lens. On voit mal désormais les élus valenciennois s'y opposer...

A Lille, "il y a eu une vraie réflexion suite à cette demande. Mais pour des raisons pratiques et opérationnelles, ce n'est pas possible", a déclaré mercredi Frédéric Paquet, directeur adjoint du LOSC. 

Quelle est la position de Martine Aubry ?

On en est là aujourd'hui mais la situation va forcément évoluer dans les semaines qui viennent. Daniel Percheron a notamment indiqué qu'il allait rencontrer personnellement Michel Seydoux pour tenter de la convaincre. Martine Aubry pourrait également jouer un rôle dans ce dossier. Gervais Martel a d'ailleurs déclaré : "La chef de cabinet de Martine Aubry m'a téléphoné il y a un mois et m'a dit : Nous sommes d'accord que vous veniez à Lille."

Une déclaration qui vient en contradiction avec une déclaration de la maire de Lille hier mercredi : "On peut regretter que le Grand Stade n'accueille pas Lens. Mais Michel Seydoux a des arguments (...) C'est à lui qu'appartient la décision sur le plan juridique". Dans la convention qui lie le LOSC au groupe Eiffage, propriétaire du stade Pierre-Mauroy via sa filiale Elisa, le club nordiste dispose d'un droit de véto sur la venue d'un autre club dans l'enceinte.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information