Sept clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 dont MIchel Seydoux (LOSC) ont annoncé jeudi qu'ils engageaient une "action contentieuse" afin de remettre en cause le récent accord entre la LFP et l'AS Monaco, qui doit verser 50 millions d'euros à l'instance pour garder son siège social en
Principauté.
"Surpris par le caractère précipité et peu transparent de cet accord, qui sur le fond méconnaît plusieurs principes de droit, le FC Girondins de Bordeaux, le Stade Malherbe de Caen, le LOSC Lille, le FC Lorient, l'Olympique de Marseille, le Montpellier Hérault Sport Club et le Paris-Saint-Germain ont décidé
d'engager ensemble une action contentieuse afin de faire annuler la transaction intervenue et de permettre qu'une solution soucieuse des intérêts de l'ensemble des acteurs et de l'équité sportive soit trouvée", indique Bordeaux dans un communiqué.
Aucun détail, quant au type "d'action contentieuse" pouvant être mise en place, n'a été précisé par les opposants à cette accord, qui jugent insuffisant le montant du versement compensatoire.
La LFP, interrogée par l'AFP, n'a pour l'heure pas réagi face à ce mouvement matérialisé par une lettre que lui auraient adressé conjointement les présidents des sept clubs mentionnés. Le 23 janvier, le litige entre la LFP et l'AS Monaco concernant le siège social du club du Rocher avait pris fin avec un accord entre les deux parties, l'ASM s'engageant à verser une compensation 50 millions d'euros à l'instance -une somme à répartir entre les clubs professionnels- et à se désister du recours introduit devant le Conseil d'Etat, devant lequel elle contestait l'injonction de la LFP d'implanter son siège en France.
La LFP avait à l'origine, en mars 2013, donné jusqu'à juin 2014 à l'ASM pour déménager son siège social en France, sous peine d'exclusion du Championnat de France. La LFP voulait par cette injonction initiale régler un problème d'équité sportive, l'AS Monaco bénéficiant de gros avantages fiscaux avec un siège social implanté en Principauté.
Qui plus est, Monaco, en conservant son siège sur le Rocher, ne sera pas assujetti à la taxe à 75% sur les hauts revenus.