L'un des deux sans-papiers arrêtés mercredi à Lille remis en liberté

Un sans-papiers algérien de 29 ans, qui avait été interpellé avec une autre personne en marge d'une manifestation mercredi à Lille, a été remis en liberté samedi

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est l'annulation par le tribunal administratif d'un arrêté de placement en rétention administrative qui a permis cette remise en liberté.

"Je viens de sortir du centre de rétention administrative (CRA, de Lille-Lesquin). Je suis content d'être libre, j'espère que mon copain va sortir aussi. On
n'a rien fait",
a déclaré ce sans-papiers, Mohamed, en France depuis 2009.

"Le tribunal administratif de Lille a annulé samedi la décision de mise en rétention de l'intéressé, qui est libre de ses mouvements. Par contre, la requête pour faire annuler l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été rejetée", a indiqué la préfecture du Nord.

Deux hommes avaient été interpellés mercredi peu avant une manifestation hebdomadaire du Comité des sans-papiers du Nord (CSP 59) et placés en garde à vue à la suite du dépôt de plainte du directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) pour des dégradations commises sur le bâtiment public, avait expliqué jeudi la préfecture.

"Lors de cette garde à vue, il est apparu que ces deux personnes étaient en situation irrégulière et faisaient l'objet d'une OQTF exécutable", avait-on ajouté, précisant qu'elles avaient été "déférées jeudi en fin de soirée au centre de rétention administrative de Lesquin".

L'interpellation des deux sans-papiers avait provoqué l'indignation d'élus et d'organisations, qui dénonçaient une "arrestation arbitraire".

"Depuis 1996 et l'instauration des manifestations du mercredi, c'est la première fois qu'il y a des arrestations. Ce n'est pas anodin et c'est une pratique choquante", a déploré samedi lors d'une conférence de presse Rabah Moussouni, un des porte-parole du CSP 59.

"Aucune dégradation n'a été commise. Des photos et des vidéos montrent que la grille de l'OFII fonctionne", a-t-il souligné. Le collectif affirme que la plainte pour "dégradations" a été déposée mercredi à 17H30, et qu'elle est "postérieure à l'arrestation des camarades".

Lise Daleux, tête de liste EELV pour les municipales à Lille, a constaté "des raccourcis rapides et faciles en période électorale", et dénoncé "un mensonge et une manipulation du préfet".

"Ce sont des pratiques indignes d'un gouvernement de gauche. Il y a un flagrant délit de mensonge et une volonté flagrante d'intimider les sans-papiers", a estimé Joseph Demeulemeester, secrétaire de section de Lille du PCF.

La requête de l'autre sans-papiers arrêté mercredi, de nationalité gabonaise, doit être examinée lundi matin par le tribunal administratif de Lille.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information