Leader de l'opposition à Lille par intermittence depuis 1995, une fois tête de liste aux municipales à Lille en 2001, Christian Decocq vient d'être éjecté de la liste UMP de Jean-René Lecerf. Explications.
"Je suis écrasé entre l’amitié et le devoir. Mais la reconstruction, ça se fait avec des jeunes et des gens disponibles", a déclaré Jean-René Lecerf à nos confrères de La Voix du Nord.Christian Decocq, joint par téléphone, ne l'entend pas ainsi. "Cela devait être un ticket 1-3 ou 1-5 (Jean-René Lecerf numéro 1 et Christian Decocq numéro 3 ou 5). Or ce qui était prévu n'a pas été fait. Ce n'était ni prévu, ni souhaitable (...) Je ne comprends pas pourquoi l'équipe s'est volontairement affaiblie en faisant ce choix (...) C'est une faute politique et c'est consternant pour le travail de reconstruction de la droite lilloise et inquiétant pour les résultats électoraux", assure l'intéressé qui appelle néanmoins à soutenir la liste UMP affaiblie, même si cette dernière aurait mérité "plus de connaissance des dossiers et plus d'expérience".
Bisbilles sur la place dans la liste
Christian Decocq assure que Jean-René Lecerf lui avait promis une 3e ou une 5e place, laquelle avait nettement plus de chances d'être en position éligible, qu'une 15e place, que le second assure avoir proposée d'emblée au premier.
Or, la place sur la liste est déterminante pour les co-listiers. En effet, d'après un sondage paru le 16 décembre 2013 sur les intentions de votes à Lille, la droite n'obtiendrait que 27% des voix au second tour (contre 56% pour Martine Aubry et 17% pour le candidat FN Eric Dillies en cas de triangulaire). Ce qui veut dire qu'avec ces 27%, la droite aura sept ou huit élus au conseil municipal.
D'où la bataille pour les places éligibles... Quinzième Christian Decocq ne pouvait gagner un siège au conseil, cinquième il pouvait y prétendre.