La Cour de cassation rendra sa décision le 18 mars sur la mise en examen de Willy Bardon, seule personne poursuivie dans l'affaire Kulik, a-t-on appris mercredi auprès d'un des avocats de M. Bardon.
L'affaire a été plaidée mardi et la Cour de cassation rendra son arrêt le 18 mars a indiqué sans plus de détail Me Stéphane Daquo, avocat de Willy Bardon.
La défense de Willy Bardon s'est pourvue en cassation après le rejet en octobre 2013 des requêtes en nullité présentées devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens.
Les avocats de Willy Bardon, seul mis en cause pour le meurtre et le viol d'Elodie Kulik en 2002 dans la Somme, contestent notamment sa mise en examen et des expertises psychiatrique et vocale qui y ont mené.
L'enregistrement de l'appel d'Elodie Kulik aux sapeurs-pompiers juste avant sa mort, sur lequel on distingue aux moins deux voix d'hommes avec un fort accent picard, est, selon la défense, le seul élément à charge de l'accusation.
Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'une agence bancaire à Péronne (Somme), avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres, à Tertry.
Dix ans plus tard, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis.
La voix de M. Bardon avait été reconnue sur l'enregistrement par l'ancienne compagne de Grégory Wiart et cinq des six hommes placés en garde à vue en même temps que lui en janvier, ainsi que dans une première expertise. Le mis en examen lui-même avait dit aux enquêteurs que la voix sur la bande-sonore ressemblait à la sienne, avant de nier les faits.
Une nouvelle expertise avait été ordonnée à la mi-septembre.