Jean-Christophe Blanquart, délégué syndical CFDT, attend un maximum de monde à 10h30 pour faire pression sur la direction, laquelle avance à petits pas vers les revendications des syndicats. La direction veut conclure les négociations pour le 10 mars. Les syndicats répondent : 15 avril.
"Soyons nombreux pour défendre les revendications communes prisent en intersyndicale et montrer à la direction que nous ne lâcherons rien avant de les avoir obtenues", signe le tract de la CFDT.Plusieurs centaines de salariés de La Redoute manifestaient mardi à Roubaix contre le plan social prévoyant la suppression de près de 1.200 emplois et pour demander des garanties sociales à leur actionnaire.
Le cortège est parti vers 10H45 du siège de La Redoute, derrière une banderole de tête proclamant "Non aux licenciements de La Redoute", au bruit de sifflets et de pétards, à l'appel d'une intersyndicale CFDT/CFE-CGC/CGT/SUD.
Les manifestants sont venus des sites de Roubaix, Wattrelos et Tourcoing pour "faire pression sur la famille Pinault, qui dirige le groupe Kering (actionnaire de La Redoute, ndlr) qui veut stopper les négociations le 10 mars", a expliqué Jean-Christophe Leroy, délégué CGT, qui veut des "garanties pour tous les salariés, ceux qui vont partir avec le plan de départs volontaires et ceux qui vont rester".
La direction propose désormais 15.000 euros d'indemnités de départ et 750 euros par année d'ancienneté, de 1 à 10 ans (1.000 euros par année d'ancienneté de 11 à 20 ans, 1.200 euros par année d'ancienneté au-delà de 20 ans et dans la limite de 24 mois de salaire, 25 mois pour les plus de 50 ans, 26 mois pour les plus de 55 ans).
Les syndicats demandent 40.000 euros nets d'indemnités et 1.500 euros par année d'ancienneté pour chacun des salariés. Plus 36 mois de congés de reclassement et souhaitent enfin que ces revendications soient valables après 2017, date jusqu'à laquelle court le plan de départ.