A Chantilly, dans l'Oise, la fondation Aga Khan aurait eu recours à des enquêtes illégales à l'embauche, selon rue 89. Elle aurait demandé l'aide de la gendarmerie pour se rensiegner sur le passé des personnes qu'il voulait embaucher.
Le quarante-neuvième iman de la communauté ismaélienne possède un domaine de milliardaire à Gouvieux, dans l'Oise. A l'intérieur se trouve notamment une écurie de chevaux de course, d'une valeur inestimable, ainsi que le siège de sa fondation Aga Khan Development Network. C'est pourquoi le prince ne souhaite pas voir tout le monde entrer dans sa propriété privée, d'ailleurs très surveillée.
Afin d'être certain de ne pas embaucher (parmi les 240 personnes travaillant pour lui), des personnes aux intentions douteuses, la fondation aurait demandé aux gendarmes de Chantilly de lui fournir des informations, selon nos confrères du Courrier Picard et de Rue 89. Cet arrangement constituerait une violation du droit. En tout, l'identité de 50 candidats aurait été contrôlée auprès du STIC (système de traitement des infractions constatées), utilisé par les forces de l'ordre pour répertorier les infractions.
toutes les embauches au sein du groupe sont conformes à la loi (porte-parole de la fondation Aga Khan)
La déléguée du personnel de la fondation a porté plainte auprès de la Procureur de Senlis, pour des faits remontant à 2006 et 2007. Cette dernière a chargé un service de la gendarmerie d'enquêter en interne.
France 3 Picardie a joint ce matin par téléphone le porte-parole de l'Aga Khan. Il affirme que "toutes les embauches au sein du groupe sont conformes à la loi".
Recruter de cette façon n'est pas une première en France, Eurodisney a été condamné l'année passée pour des enquêtes illégales.