Le groupe sidérurgique Ascométal, qui emploie 1.900 salariés, a été placé vendredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine), avec une période d'observation de six mois. Ascométal possède une grosse usine à Dunkerque.
Le sort de ce fleuron sidérurgique français, plombé par une dette de 360 millions d'euros, était depuis plusieurs semaines suspendu à de dures négociations entre son actionnaire, le fonds américain Apollo, et les banques Morgan Stanley et Bank of America, qui n'ont pas abouti.
Pendant cette période destinée à trouver un repreneur ou un accord sur la dette permettant à l'entreprise de continuer son activité, Ascométal sera piloté par un administrateur.
L'entreprise, qui s'était déclarée mardi en état de cessation de paiements, a été reconnue en dépôt de bilan depuis le 25 février par le tribunal. Celui-ci souligne dans sa décision qu'Ascométal dispose de sept semaines de trésorerie. Leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie pétrolière, Ascométal compte trois grosses usines en France: Dunkerque (Nord), Hagondange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le groupe a aussi des sites à Custines (Meurthe-et-Moselle), Le Marais (Loire) et Le Cheylas (Isère).