Alors que les syndicats de La Redoute, soutenus par de très nombreux salariés, ne cessent de lutter contre le plan de suppressions d'emplois proposé par leur future direction, un mouvement alternatif s'est créé et milite en faveur d'un accord rapide avec les dirigeants.
Le message délivré par ces initiateurs anonymes au sein des rangs de La Redoute est, grosso-modo : "C'est ça, ou rien".
Un accord ou "un tsunami social" comme le disent exactement ces salariés qui se prononcent aujourd'hui dans un tract en faveur d'une signature du plan de cession proposé par la future direction de l'entreprise.
Un plan qui prévoit 1.178 suppressions de postes sur 3.437 sur quatre ans, que les syndicats n'acceptent pas. Les négociations avancent sous tension, une nouvelle réunion doit se tenir prochainement entre les organisations et le duo Nathalie Balla - Éric Courteille, futurs repreneurs.
Division au sein des 3 400 salariés ?
Aujourd'hui, certains parmi les salariés de La Redoute préféreraient arrêter la lutte et accepter ce qui leur est proposé. Ils en appellent aux organisations syndicales au travers d'un communiqué :"Grâce à l’engagement de nos représentants syndicaux, les négociations ont bien évolué et offrent aujourd’hui de vraies garanties. Ne nous voilons pas la face il n’y a pas d’autre repreneur. A trop attendre, nous risquons la liquidation judiciaire, La Redoute n’y survivra pas.
Mesdames et Messieurs les Responsables des organisations syndicales, ce collectif de salariés a aussi voté pour vous, nous vous demandons d’entendre notre voix et de signer pour notre avenir".
Le communiqué est signé « Signer pour l’Avenir de La Redoute». Il renvoie par ailleurs vers une pétition en ligne, qui a recueilli près de 650 signatures à l'heure où nous publions.
Les syndicats appellent à une nouvelle manifestation ce jeudi
De leur côté, les organisations syndicales appellent à une nouvelle manifestation jeudi à 11h à Tourcoing (gare), estimant que la direction les "mène en bateau et refuse de discuter des revendications légitimes des salariés".Concernant le communiqué appelant à la signature rapide d'un accord, les syndicats dénoncent "un tract rédigé par la direction (a été) diffusé par quelques directeurs et responsables de secteurs triés sur le volet. Une démarche qui vise à nous diviser, en jouant sur les peurs. Mais la peur est une très mauvaise conseillère. Nous lui préférons l’unité, la détermination et la solidarité entre tous"...