Il n'y avait pas d'amélioration sur le front de la pollution aux particules jeudi avec un dépassement du seuil d'alerte, le niveau maximum de mise en garde, sur
la partie nord de la France et la vallée du Rhône.
L'épisode actuel de pollution aux PM10 (particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres) qui affecte de façon plus ou moins marquée une bonne moitié du pays, est favorisé par des conditions anticycloniques, et des nuits froides suivies de journées bien plus chaudes, ne permettant pas la dispersion des polluants.
Le niveau d'alerte était toujours dépassé jeudi à la mi-journée en Bretagne, Haute-Normandie, Calvados et Manche, dans une partie de Poitou-Charentes (Deux-Sèvres, Charente-Maritime), dans la majorité de la région Centre (Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et le Loiret) mais aussi Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Marne, Ile-de-France, Rhône-Alpes et Vaucluse. Soit plus d'une trentaine de départements.
Le niveau d'alerte est déclenché à partir d'une concentration moyenne quotidienne de PM10 de 80 microgrammes de particules par m3 d'air. Il entraîne généralement une réduction de la vitesse des véhicules, l'interdiction des feux de cheminée, il est recommandé à la population de "reporter les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur", et d'éviter les promenades pour les enfants de moins de 6 ans.
En raison de dépassements trop fréquents des valeurs limites européennes pour les particules, la France risque une condamnation et pourrait prochainement devoir régler des amendes de plusieurs dizaines de millions d'euros.