Louvre-Lens : huit mois avec sursis pour la femme qui a tagué "La liberté guidant le peuple"

La jeune femme qui avait dégradé au feutre le tableau de Delacroix "La liberté guidant le peuple" au Louvre-Lens a été condamnée jeudi par le tribunal correctionnel de Béthune à huit mois de prison avec sursis, assortis de dommages et intérêts, a-t-on appris vendredi auprès du parquet.

Ingrid Kapola, 29 ans, devra indemniser le Louvre-Lens de 1255,80 euros pour le préjudice matériel et 5.000 euros pour le préjudice moral, ainsi qu'obéir à une obligation de soin et à une interdiction de fréquenter les musées, avec une mise à l'épreuve de deux ans, a-t-on précisé, confirmant une information de La Voix du Nord.

Le 7 février 2013, dans le tout nouveau Louvre-Lens, cette habitante d'une commune du bassin minier avait inscrit au feutre un énigmatique "AE911", sur 30 cm de longueur et 6 cm de haut, avant d'être interpellée. L'inscription en question faisait référence aux thèses conspirationnistes sur les attentats du 11 septembre. Semblant confuse, l'auteur de la dégradation avait été hospitalisée sous contrainte pendant deux mois.

Bien que son avocat, Me Gautier Lacherie, ait plaidé jeudi l'irresponsabilité pénale, le tribunal a estimé la jeune femme coupable, d'autant que titulaire d'un
master et poursuivant des études au moment des faits, elle avait argumenté et justifié son geste par sa volonté d'"élever le niveau de conscience du peuple".
Pour dégradation d'un objet culturel confié à un musée, elle encourait sept ans de prison et 100.000 euros d'amende. Vendredi, aucun appel n'avait été déposé, selon le parquet.

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