"L’avenir de La Redoute est aujourd’hui suspendu à l’acceptation ou au refus de l’accord sur les mesures d’accompagnement social le jeudi 20 mars" annonce ce mercredi le groupe Kering, actionnaire sortant de l'entreprise de vente par correspondance.
Mardi, entre 250 et 300 salariés de La Redoute, réunis en assemblée générale sur le site logistique de La Martinoire, à Wattrelos, ont voté "contre" le protocole d'accord les mesures sociales, après l'annonce le 9 janvier de la suppression de 1.178 des 3.437 postes de La Redoute sur quatre ans. Ce mercredi matin, une partie d'entre eux ont décidé de bloquer à nouveau La Martinoire.
Le groupe Kering (ex-Pinault Printemps La Redoute), actionnaire sortant de l'entreprise nordiste de vente par correspondance - qui souhaitait parvenir à un accord ce jeudi - voit donc ses plans contrariés. Dans un communiqué diffusé ce mercredi, il met la pression sur les syndicats appelant "chacun à prendre ses responsabilités".
La pérennité et le développement de l’entreprise ne sont pas envisageables sans cet accord.
"Kering considère que les propositions formulées lors de la dernière réunion du lundi 17 mars sont fermes et définitives", affirme le groupe dirigé par François-Henri Pinault. "L’avenir de La Redoute est aujourd’hui suspendu à l’acceptation ou au refus de l’accord sur les mesures d’accompagnement social mis à la signature ce jeudi 20 mars". "La pérennité et le développement de l’entreprise ne sont pas envisageables sans cet accord", insiste-t-il. "Le refus de signer l’accord priverait définitivement La Redoute des financements engagés dans le cadre de la cession, y compris dans l’hypothèse d’une défaillance de l'entreprise.Par ailleurs, dans un contexte économique déjà difficile, les actions de blocage des entrepôts ou de perturbation de l’activité initiées par certains salariés éloignent chaque jour davantage les perspectives d’un redressement de l’entreprise."
Le 4 décembre dernier, Kering avait annoncé l'entrée en négociations exclusives avec Nathalie Balla (PDG de La Redoute depuis 2009) et Eric Courteille (secrétaire général de Redcats, structure qui regroupe les activités de distribution du groupe). "A ce jour, il n’y a pas d’autre repreneur pour l’entreprise, et Kering ne continuera pas à financer les pertes de La Redoute sans plan de transformation", rappelle le communiqué, assurant "avoir pris toutes ses responsabilités d’actionnaire dans le cadre du processus de cession (320 millions d’euros pour financer le projet de transformation + 200 millions d’euros pour l'accompagnement social NDR)".