Wattrelos : nouvelle manifestation des salariés de La Redoute à 24 h de l'ultimatum de la direction

Les salariés de La Redoute sont à nouveau dans la rue ce jeudi matin à Wattrelos. La direction a donné aux organisations syndicales un ultimatum : si elles ne ratifient pas le  plan social demain vendredi, les repreneurs se retireront. La tension est à son comble.

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Entre 550 et 700 salariés de La Redoute se sont élancés ce jeudi à 11h du centre logisitique de La Martinoire vers la mairie de Wattrelos, pour un barbecue sous les fenêtres de l'hôtel de ville. 
Un nouveau coup de force destiné à "maintenir la pression" face à un plan social qu'ils ne valident pas en l'état. Sauf que pour la direction, les discussions sont désormais closes, et le volet social du plan de reprise doit être entériné demain vendredi. "Kering considère que les propositions formulées lors de la dernière réunion du lundi 17 mars sont fermes et définitives", a affirmé le groupe dirigé par François-Henri Pinault, dans un communiqué publié hier mercredi. Les repreneurs Nathalie Balla et Eric Courteille ont aussi annoncé qu'ils se retireraient si l'accord n'était pas ratifié par les organisations syndicales.


L'unité syndicale se lézarde 


Or, la CGT refuse toujours catégoriquement de signer. "C'est un ultimatum de la direction. Le chantage continue", déplore Fabrice Peteers, son délégué syndical. L'organisation campe sur la revendication de 40 000 € par salarié pour les indemnités de départ contre 20 000 € aujourd'hui proposés par la direction. Le protocole d'accord actuel ajoute de 750 à 1.200 euros par année d'ancienneté en fonction des cas, les syndicats réclamaient jusque là unanimement 1500 € quelle que soit l'ancienneté, et 36 mois de congés de reclassement.


La position de la CFDT déterminante 


Sans que ce soit clairement exprimé, l'unité syndicale semble se lézarder. Si SUD se déclare prête à suivre la CGT dans son refus de signer, la position de la CFDT, majoritaire  est moins claire aujourd'hui. Quant à la CFE-CGC (cadres), elle est prête à signer l'accord.
Sa signature ajoutée à celle de la CFDT suffirait à entériner ce plan de reprise, et la suppression sur quatre ans de 1178 postes 3.437 postes de La Redoute.
Côté salariés, ils sont de plus en plus nombreux à souhaiter la signature de l'accord, s'inquiétant de positions jusqu'au-boutistes qui pourraient conduire à ne rien obtenir du tout. 




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