Municipales à Béthune : quel scénario pour le deuxième tour ?

L'ancien maire de Béthune, Jacques Mellick (DVG), a créé la surprise en arrivant en tête du premier tour devant le maire sortant Stéphane Saint-André, soutenu par le PS. Trois autres candidats peuvent se maintenir dans un second tour qui s'annonce très indécis.

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Jacques Mellick, le retour de la revanche ! Un scénario d'épouvante pour le maire sortant, Stéphane Saint-André​ qui va devoir batailler fort pour conserver son fauteuil. Le député divers-gauche, soutenu par le PS, a été devancé dimanche soir à Béthune par son vieil ennemi qu'il pensait avoir définitivement terrassé en 2008. Jacques Mellick, 72 ans, est sorti en tête du premier tour avec 22.58% des voix, malgré sa gestion contestée de la ville entre 1977 et 1996 puis entre 2002 et 2008 (à laquelle sa condamnation à 5 ans d'inéligibilité en 1997 pour un faux témoignage en faveur de Bernard Tapie dans l'affaire VA-OM). "Les Béthunois doivent se souvenir que si la ville est aussi endettée, que si la pression fiscale est si forte, elle le doit à Jacques Mellick qui a mis cette ville dans une situation dramatique", rappelait dimanche soir Stéphane Saint-André, arrivé en 2e position avec 20.62% des votes.
Reportage de Christophe Lépine et Jean-Pascal Crinon.

Olivier Gacquerre au centre du jeu

Pour corser le tout, trois autres candidats peuvent encore se maintenir au second tour dimanche prochain : le centriste Olivier Gacquerre (18.64%), ex-premier adjoint de Stéphane Saint-André, le candidat UMP Pierre-Emmanuel Gibson (15.34%) et celui du Front National, Ludovic Pajot (12.28%).
Stéphane Saint-André devrait bénéficier du soutien du candidat divers gauche Daniel Boys (ancien premier adjoint de Jacques Mellick), éliminé avec 9.37% des voix. "Je sais très bien que Jacques Mellick va m’appeler et me promettre monts et merveilles mais c’est hors de question de négocier avec lui", assurait-il dimanche soir à nos confrères de Nord-Eclair. Mais cela permettra-t-il à Stéphane Saint-André de reprendre la main dimanche prochain ? Pas si sûr. Tout dépendra en fait de la stratégie choisie par Olivier Gacquerre, qui a d'ores et déjà annoncé qui ne s'allierait pas cette fois-ci au maire sortant. L'ex-premier adjoint ne semble pas opposé en revanche à un rapprochement avec Jacques Mellick ou l'UMP. "Je n’ai de contrat avec personne", déclarait-il dimanche soir à Nord-Eclair. "Nous allons voir s’il est possible d’envisager un mouvement local de conciliation, autour d’un vrai projet local et intercommunal."
Reportage de Christophe Lépine et Jean-Pascal Crinon.
Le jeune candidat UMP, Pierre-Emmanuel Gibson, semblait ouvert à la discussion, lui qui pourtant s'en était violemment pris à Olivier Gacquerre pendant sa campagne. Lors d'un meeting en présence de Jean-François Copé le 3 février dernier, il avait accusé l'ex-premier adjoint et son épouse, elle aussi adjointe, de "s'en mettre plein les poches". "Ça suffit d'avoir à Béthune des élus qui n'en ont rien à faire des habitants et qui s'en mettent plein les poches", avait-il lancé à la tribune. "Imaginez, si par malheur ou par miracle, vous aviez deux adjoints qui sont aussi en couple. 2800 euros net par mois pendant 5 ans ! Plus de 150 000 euros nets ! Vous savez très bien de qui je parle...".    

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De son côté, Jacques Mellick appelait dimanche soir à "un large rassemblement au-delà des clivages politiques". Le candidat Front National, Ludovic Pajot, devrait se maintenir au second tour afin d'obtenir au moins un siège au conseil municipal.
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