Entre 250 et 300 personnes se sont rassemblées lundi après-midi devant l'usine Bridgestone de Béthune (Pas-de-Calais) en soutien à cinq de leur collègues convoqués par la direction en vue de sanctions, a-t-on appris auprès de la direction et de source syndicale.
La direction affirme que "des salariés ont été bloqués sur site et n'ont pas pu aller récupérer leurs enfants à la crèche ou autre et que des camions n'ont pas
pu assurer les livraisons pour les entrepôts du nord de la Loire", en raison d'une action de salariés inquiets pour l'avenir de leur usine, le 19 février dernier.
"On a 126 réclamations clients à gérer suite à ça", a indiqué un porte-parole de la direction.
Les syndicats contestent avoir bloqué l'usine ce jour-là. Trois salariés ont été reçus lundi, mais la direction n'a pas fait connaître le type de sanction qu'elle se réservait le droit de prendre. Deux salariés sont convoqués mardi.
Les grévistes rassemblés lundi souhaitaient "mettre la pression par rapport à la direction, montrer qu'on est là", a indiqué Christian Duchateau, secrétaire adjoint de la CGT Bridgestone.
Les syndicats CGT et SUD-Solidaires de l'usine de pneumatiques, "préoccupés" par l'avenir du site qui emploie 1.136 salariés, ont interpellé début mars le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, dans une lettre ouverte.
La direction de l'usine Bridgestone de Béthune (Pas-de-Calais) a démenti le 11 mars toute réorganisation de l'usine et toute volonté de supprimer
des postes, après la tenue d'un comité d'établissement extraordinaire qui visait à "faire taire ce genre de rumeur".