Le collectif "Jour de colère" n'a réuni que 120 manifestants ce samedi à Lille. Un rassemblement hétéroclite qui regroupaient des partisans de l'ex "Manif pour tous", et des membres du Mouvement d'action sociale. D'autres manifestations sont prévues dimanche, à Paris et Lyon.
Environ 120 manifestants du collectif "Jour de Colère" ont défilé samedi après-midi dans le centre-ville de Lille, dans le cadre d'un week-end
de mobilisation nationale, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le rassemblement hétéroclite d'opposants au gouvernement s'est retrouvé à 14H00 place de la République.
En tête, la manifestation était animée par une membre du groupe des "mères veilleuses", nées de la "Manif pour tous". En queue de cortège une quarantaine de personnes était regroupée derrière une banderole du MAS (Mouvement d'action sociale).
Contre le chômage, la fiscalité, l'Union européenne
"Je suis un citoyen légitimement en colère", a raconté Jean-Baptiste, l'un des organisateurs de la manifestation lilloise. "On est gouverné depuis 40 ans par les mêmes personnes", a-t-il dit, citant parmi les principaux problèmes auxquels la France est confrontée selon lui le chômage et la fiscalité.
"Beaucoup de médias essaient de décrédibiliser le mouvement", a-t-il par ailleurs affirmé. "Je ne me reconnais absolument pas dans l'extrême-droite", a-t-il précisé.
Thomas, venu de Béthune (Pas-de-Calais), brandissant un drapeau français, a dit de son côté être là pour soutenir "la souveraineté de la France" face à l'Union européenne.
Pour la démission des chefs de l'exécutif
Parmi les slogans les plus repris se trouvaient "Hollande démission" et "Manu démission", en référence au nouveau premier ministre Manuel Valls.
Le cortège s'est arrêté quelques minutes devant la gare de Lille pour entonner la Marseillaise, avant de traverser la principale place du centre-ville
de Lille.
Après la manifestation anti-gouvernementale du 26 janvier, qui avait regroupé entre autres à Paris Catholiques intégristes, adversaires du mariage pour les couples homosexuels, partisans de l'humoriste controversé Dieudonné, identitaires, personnes se réclamant des Bonnets rouges contre les taxes, le collectif "Jour de colère" avait appelé à un week-end d'actions samedi et dimanche.
Plusieurs mobilisations étaient prévues, notamment à Toulouse et Bordeaux samedi, Paris et Lyon dimanche.