Le festival électro Tomorrowland, présenté comme le plus grand dancefloor du monde, aura-t-il lieu en juillet prochain à Boom, près d'Anvers (Belgique) ? Les organisateurs seront fixés ce jeudi après l'examen d'une plainte déposée en référé par des riverains demandant son interdiction.
En à peine dix ans d'existence, le festival Tomorrowland est devenu une référence mondiale pour les amateurs d'électro. Porté par un marketing efficace, l'événement, organisé à Boom, au sud d'Anvers en Belgique, a connu une croissance fulgurante, passant de 10 000 spectateurs lors de sa création en 2005 à 180 000 festivaliers l'an dernier. Cette année, pour la 10e édition, les organisateurs ont vu encore plus grand en étalant le festival sur deux week-ends, du 18 au 20 juillet puis du 25 au 27. L'engouement est tel que les 360 000 tickets mis en vente en février ont trouvé preneurs en seulement quelques heures. Il faut dire que l'affiche réunit la crème des DJ's internationaux : Carl Cox, Armin Van Buuren, Tiestö, Martin Garrix, Paul Kalkbrenner, Martin Solveig, Afrojack, Steve Aoki, Benny Benassi, Diplo et bien d'autres.
L'enjeu est énorme, car Tomorrowland a rapporté l'an dernier 70,6 millions d'euros à l'économie locale, selon le journal Het Laatste Nieuws. Une trentaine d'entreprises belges - partenaires de l'événement - ont d'ailleurs choisi de faire front en affichant leur soutien aux organisateurs. "Si le festival n'a pas lieu, ce sera un coup très dur sur le plan économique, avec, dans de nombreux cas, des licenciements et même des faillites à la clé", a déclaré l'avocat commun qu'elles ont désigné, cité par 7sur7. Parmi ces entreprises, on retrouve la compagnie aérienne Brussels Airlines qui a prévu l'été prochain 150 charters spéciaux pour acheminer 15 000 festivaliers au départ de 50 villes d'Europe, d'Afrique et des Etats-Unis.