Les cheminots de la SNCF, qui ont reconduit leur grève pour jeudi, après une journée d'importantes perturbations, sont engagés dans des négociations avec le gouvernement dans l'espoir de modifier le projet de loi sur la réforme ferroviaire contre lequel ils protestent.
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a reçu dès mercredi soir les syndicats de cheminots qu'il devait initialement rencontrer dans l'après-midi de jeudi. Il les voit à nouveau jeudi matin "avec un document d'orientation". Les syndicats "souhaitent obtenir un certain nombre de garanties de la part du gouvernement quant à l'orientation et la position qui sera la sienne" dans le cadre du débat parlementaire sur la réforme ferroviaire. "Ces précisions seront apportées" jeudi, a déclaré le ministre à l'issue des premières rencontres.
La CGT-Cheminots et Sud-Rail, qui ont appelé à la grève, avant d'être rejoints par FO et First, ont été reçus en même temps que l'Unsa qui ne s'est pas associé au mouvement afin de privilégier le dialogue. A l'issue de la rencontre avec M. Cuvillier, Didier Garrel, secrétaire général de la CGT, a jugé l'"échange constructif". Il a toutefois estimé que le ministre donnait le sentiment d'être "coincé entre les revendications des cheminots et les exigences de Bercy". "Aucune proposition concrète" n'a été faite, a indiqué Marc Baucher, au nom de l'Unsa. Il a souhaité "des engagements écrits à l'issue de la réunion" de jeudi.
La CGT-Cheminots s'oppose aussi à la "libéralisation du rail" qui, "dans tous les pays d'Europe où elle a été mise en place, a généré une baisse de qualité, de sécurité et une explosion des tarifs".