SNCF: deuxième journée de grève pour les cheminots, reçus par le gouvernement

Les cheminots de la SNCF, qui ont reconduit leur grève pour jeudi, après une journée d'importantes perturbations, sont engagés dans des négociations avec le gouvernement dans l'espoir de modifier le projet de loi sur la réforme ferroviaire contre lequel ils protestent.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a reçu dès mercredi soir les syndicats de cheminots qu'il devait initialement rencontrer dans l'après-midi de jeudi. Il les voit à nouveau jeudi matin "avec un document d'orientation". Les syndicats "souhaitent obtenir un certain nombre de garanties de la part du gouvernement quant à l'orientation et la position qui sera la sienne" dans le cadre du débat parlementaire sur la réforme ferroviaire. "Ces précisions seront apportées" jeudi, a déclaré le ministre à l'issue des premières rencontres.

La CGT-Cheminots et Sud-Rail, qui ont appelé à la grève, avant d'être rejoints par FO et First, ont été reçus en même temps que l'Unsa qui ne s'est pas associé au mouvement afin de privilégier le dialogue. A l'issue de la rencontre avec M. Cuvillier, Didier Garrel, secrétaire général de la CGT, a jugé l'"échange constructif". Il a toutefois estimé que le ministre donnait le sentiment d'être "coincé entre les revendications des cheminots et les exigences de Bercy". "Aucune proposition concrète" n'a été faite, a indiqué Marc Baucher, au nom de l'Unsa. Il a souhaité "des engagements écrits à l'issue de la réunion" de jeudi.

Reportage de Didier Pithon et Jean-Marc Vasco.
L'Unsa a déposé un préavis de grève pour le 17 juin, dans le cas où les négociations n'aboutiraient pas. La CFDT, hostile à la grève, a été reçue séparément. Il faut que le ministre "tienne bon vis-à-vis des organisations syndicales qui ne disent pas la vérité, qu'il dise aux cheminots, votre statut je n'y touche pas", a déclaré Didier Aubert, délégué CFDT, avant la rencontre de mercredi soir. Pour le syndicat, ne pas réformer "serait pire que tout". "Les marges de manoeuvre, elles existent parce que le texte lui-même en appelle, c'est tout l'enjeu du débat parlementaire qui va commencer dans les prochains jours", avait affirmé M. Cuvillier avant la rencontre avec les syndicats. Destinée à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence, la réforme contestée par les syndicats prévoit de regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau. Pour les syndicats, ce projet ne règle pas le problème de l'endettement et ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, séparées en 1997. 

La CGT-Cheminots s'oppose aussi à la "libéralisation du rail" qui, "dans tous les pays d'Europe où elle a été mise en place, a généré une baisse de qualité, de sécurité et une explosion des tarifs".

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information