Lors de son politique de ce mardi soir, l'UMP va étudier la demande d'exclusion de Jérôme Lavrilleux, conseiller général de l'Aisne, demande formulée par plusieurs parlementaires. L'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé s'est dit prêt à aller en justice pour se défendre.
Son sort avait déjà été évoqué de manière non-officielle lors du précédent bureau politique de l'UMP la semaine dernière. Mais ce mardi soir, c'est la demande officielle d'exclusion de Jérôme Lavrilleux faite par plusieurs parlementaires UMP qui doit être examinée.
"Je ne suis pas au courant de cela car je n'ai pas reçu de convocation. S'ils décident d'enclencher une procédure d'exclusion, ils devront suivre la procédure et m'envoyer une lettre recommandée, avec le motif invoqué", a affirmé à l'AFP l'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé, impliqué dans l'affaire Bygmalion.
Jérôme Lavrilleux a par ailleurs indiqué qu'il était "prêt à aller jusqu'au bout" pour se défendre, "y compris devant la justice".
"Je pourrai alors être entendu par la commission des recours, avec un avocat. Et s'il le faut, après m'être défendu en interne, je me défendrai en externe, j'irai devant la justice", a-t-il ajouté.
Jérôme Lavrilleux dit qu'il ne démissionnera pas. "Pourquoi moi?", demande-t-il, "alors que pour l'instant, il n'y a pas d'information judiciaire à mon encontre et que je ne suis pas mis en examen".
Le conseiller général de l'Aisne rappelle qu'Alain Juppé, l'un des membres du triumvirat (avec Jean-Pierre Raffarin et François Fillon) qui veut l'exclure, avait été condamné en janvier 2004, alors qu'il présidait l'UMP, dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris et n'avait démissionné qu'après, en décembre, sans avoir été exclu du parti.
"Si mon exclusion de l'UMP était prononcée, cela s'appellerait fouler aux pieds la présomption d'innocence", a également affirmé M. Lavrilleux au monde.fr.
Jérôme Lavrilleux, fraichement élu député européen, a démissionné de ses fonctions
de directeur de cabinet de M. Copé, ex-président de l'UMP, dans une lettre datée
du 13 juin et adressée à Luc Chatel, secrétaire général du parti.