26 000 Nordistes travaillent en Belgique, 10 000 Belges travaillent dans le Nord Pas-de-Calais

La fin du statut de transfrontalier, qui donnait des avantages fiscaux aux résidents français travaillant en Belgique, n'a pas tari les flux de salariés entre la région française du Nord/Pas-de-Calais et la Belgique, selon des études de l'Insee et Pôle Emploi présentées mercredi.

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En 2013, 26.000 Nordistes travaillaient en Belgique (et 10.000 résidents belges en sens inverse), un chiffre qui se stabilise depuis 2010, principalement en raison de la dégradation du marché du travail belge. "La question fiscale n'est qu'un des nombreux déterminants du travail frontalier : son ressort est une combinaison complexe de critères d'accessibilité géographique et d'adéquation entre les individus et les marchés du travail", explique l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).

Les frontaliers qui ont signé un contrat avant le 31 décembre 2011 continuent à bénéficier du statut de frontalier fiscal jusqu'en 2033. Les nouveaux sont désormais imposés sur leur revenu sur leur lieu de travail, ce qui est moins avantageux. "On a de l'emploi, c'est de l'emploi sûr, pas seulement quelques mois d'intérim, et les salaires et les avantages sont là", a argumenté Céline Saelens, en charge du recrutement francophone pour l'agence Forum Jobs basée à Courtrai (Belgique), invité par l'organisateur de la conférence de presse EuresChannel. Minimum 3 euros supplémentaires par heure, primes d'équipe, de déplacement, 13e mois pour les intérimaires, prime de vacances : le système belge reste attractif selon elle.

Pôle Emploi estime à 20.700 les projets de recrutement en Belgique frontalière pour 2014, dans 7.400 établissements, dont 7 projets sur 10 en Flandre. Courtrai et Roulers sont les gros pôles de recrutement. L'industrie manufacturière reste la plus demandeuse de salariés français, où la maitrise du néerlandais n'est pas forcément exigée et où la main d'oeuvre belge n'est pas assez nombreuse. En Wallonie, c'est le secteur tertiaire qui est le plus demandeur de travailleurs transfrontaliers, notamment le médico-social.

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