Le ministère de l'Education publie pour la première fois une carte détaillée des zones les plus fragiles. Objectif : permettre aux académies de mieux répartir les moyens sur le territoire. Vivez-vous dans un canton où le risque d'échec scolaire est élevé ? Voici les cartes et les explications.
##fr3r_https_disabled##On le sait, . Bien d'autres données le montrent... Mais les cartes du "risque d'échec scolaire", publiées pour la première fois par le ministère de l'Education nationale, montrent à quel point le Nord Pas-de-Calais fait partie des régions les plus défavorisées, les plus pauvres, les plus fragiles. En termes plus officiels, voici comment l'Académie de Lille est décrite à côté des cartes publiées ci-dessus : "La spécificité de cette académie est de présenter la plus forte implantation du type «cumul de fragilités économique, familiale, culturelle en milieu urbain» (plus de la moitié des cantons et de la population) sans pour autant que les risques plus différenciés des autres types s’en trouvent réduits. En particulier, le type «difficultés de vie familiale et habitat social en milieu urbain» concerne plus d’un canton sur six et 28 % de la population."
Et le rapport du ministère poursuit ainsi : "Lieu historique du chômage et de la paupérisation des populations du fait de la reconversion des industries portuaire, minière, du textile, de la chimie et de l’acier, l’académie de Lille regroupe le plus grand ensemble de cantons de type «cumul de fragilités économique, familiale, culturelle en milieu urbain » en France (...). Les situations extrêmes de Roubaix, Liévin, Lens ou de Boulogne-sur-Mer concentrent les différentes formes de précarité économique, sociale et culturelle.
Comment lire ces cartes ?
Où a-t-on le plus de chances de réussir sa scolarité ? Où, au contraire, la sociologie fait-elle apparaître de forts risques d'échec scolaire ? Pour la première fois, le ministère de l'Education publie une carte détaillée, canton par canton, des zones à risques en s'appuyant sur sept critères : les revenus des foyers, le taux de chômage et de précarité de l’emploi, le niveau de diplôme des parents, la part des familles nombreuses (plus de quatre enfants) et monoparentales, ainsi que les conditions de logement.Ce nouvel outil pourrait permettre aux académies de mieux répartir les moyens sur le territoire.