La fête aurait pu être belle mais au terme d'un match crispant, où l'équipe de France a couru après le score. L'Allemagne, puis la pluie, notamment à Arras, ont douché les espoirs des supporters des Bleus.
Place des Héros, vendredi 4 juillet 2014. Une demi-heure avant le quart de finale de l'équipe de France face à l'Allemagne, l'effervescence monte en se rapprochant de la petite place.
Des supporters sont grimés aux couleurs Bleu Blanc Rouge, ça chante ici et là. La place des Héros se remplit. Les terrasses sont pleines. Derrière les barrières qui encadrent l'écran géant, les premiers rangs sont déjà bien denses. Il fait beau, tout est prêt pour une superbe soirée de football.
Assises une bière à la main, Juliette et Pauline viennent de Lyon. Arrivées le midi pour le Main Square Festival, elles sont venues voir entre autres Paul Kalkbrenner qui joue ce samedi. "Une petite trahison, il est Allemand" sourit Pauline.
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L'équipe de France entre bien dans son match, mais après deux poussées dans le camp allemand, Mats Hummels, marque de la tête pour l'Allemagne dès la 13e minute. Le public arrageois, séché, met plusieurs minutes à s'en remettre, avant que de nouvelles actions françaises provoquent de nouveaux encouragements.
Peu après le but, Valentin a la confiance qui vascille un peu, mais veut rester optimiste : "il fallait cela pour lancer le match". Venu pour le Main Square Festival lui aussi il se souvient d'un France Brésil en 2006 où la France avait gagné 1-0. "Le match avait été diffusé au Main Square". Pas cette année pour des raisons de droits.
En effet, le main square étant géré par une société commerciale, le rachat des droits est beaucoup plus cher que pour la mairie d'Arras qui paie 5.000 euros par soir de match la retransmission et la location de l'écran. Pour les huitièmes, France 2-0 Nigéria, avait attiré quelque 2.000 à 2.500 supporters sur la place des Héros. Aujourd'hui pour les quarts, même si "seulement" les trois quarts de place sont remplis, voire les quatre cinquième, un policier municipal estime que 3.000 voire plus de 3.000 personnes sont présentes.
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Après, il y aura aussi les demi-finales et la finale de retransmises si les Arrageois, sondés par les réseaux sociaux, le souhaitent, explique le chargé de communication de la ville d'Arras.
Le match se poursuit. Plus le match avance, plus la tension est palpable. Arnaud, de La Madeleine (près de Lille) est un peu abattu. "Ca va être dur maintenant". Clément, un ami à côté de lui, s'étonne de ces propos et annonce croire au 2-1 sans prolongation.
En fin de match, les premiers rangs s'arrachent les cheveux, les visages se crispent, les espoirs se rattachent aux rares occasions françaises. Les commentateurs de TF1 veulent y croire aussi. Benzema donne tout et cadre une frappe dans les arrêts de jeu. Cris, yeux écarquillés, mais la main du gardien Allemand reste ferme. C'est fini. Le public est déçu, la fête est finie. Les pétards et les fumigènes prévus pour l'après-match sont allumés sur la place. Parfois avec un peu de colère... La pluie annoncée par Météo France arrive cinq minutes après le fin du match et achève de doucher le public.