Trafic transmanche perturbé : tensions entre routiers et migrants à Calais

Le port de Calais était le théâtre mardi de tensions entre chauffeurs routiers et migrants qui tentaient de profiter des perturbations du trafic dans le tunnel sous la Manche pour rejoindre l'Angleterre.

Entre l'échangeur de l'autoroute A16 et le terminal des car-ferries, sur lesquels une partie des camions étaient redirigés, une rocade d'environ 3 kilomètres était saturée de poids lourds, à l'arrêt pour la plupart. Chaque camion ou presque était entouré d'une dizaine de migrants, en général originaires d'Afrique noire, qui tentaient de passer sous les essieux ou par les bâches des remorques, obligeant les routiers à descendre de leur cabine pour protéger leur marchandise et éviter de transporter des migrants dans leur remorque au moment des contrôles d'immigration, a constaté l'AFP.

"On attend toujours de récupérer le tronçon du tunnel où a eu lieu lundi un problème de caténaire", a déclaré à l'AFP un porte-parole d'Eurotunnel, qui faisait état d'une "batterie de tests" avant la remise en service. La panne, qui a perturbé pendant toute la journée de lundi le trafic dans le tunnel, notamment des Eurostar, occasionnait encore de sérieuses perturbations mardi, notamment pour le fret, et donc les camions, a confirmé Eurotunnel.

90 minutes d'attente

Si le temps d'attente pour les navettes passagers d'Eurotunnel était estimé à une heure, "pour le fret, on est à cinq heures pour le temps de transit" contre 90 minutes habituellement, a expliqué le porte-parole d'Eurotunnel. Ce temps de transit comprend toutes les étapes pour rallier l'Angleterre, "de la sortie d'autoroute en France à l'entrée sur l'autoroute anglaise", a-t-il ajouté.

La police a évacué le 2 juillet quelque 610 migrants à Calais, dont 540 qui s'étaient réfugiés dans le lieu de distribution des repas servis chaque jour par des bénévoles aux candidats à l'émigration en Grande-Bretagne, après le démantèlement par les forces de l'ordre de trois camps abritant quelque 650 personnes, le 28 mai. 
Parmi les migrants évacués le 2 juillet, plus de 200 avaient été placés en centre de rétention, selon la Cimade.

D'après l'association Passeurs d'hospitalité, certains ont été expulsés de France, notamment vers l'Italie, mais d'autres ont été remis en liberté sur décision de juges des libertés et de la détention, et parmi eux, certains sont déjà revenus à Calais.
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