Le rachat Sheffield Wednesday par Hafiz Mammadov, actionnaire majoritaire du RC Lens, a été interrompu car l'homme d'affaires azéri n'a pas respecté ses engagements. Le club anglais de 2e division envisage même une action en justice.
Vendredi dernier déjà, Milan Mandaric, le propriétaire serbo-américain de Sheffield Wednesday, avait fait part de sa lassitude à l'égard d'Hafiz Mammadov, qui s'était engagé, début juin, à racheter ce club de 2e division anglaise. "Je n'accorde plus beaucoup d'importance à tout cela en ce moment", avait-il déclaré dans une vidéo postée sur le site internet des Owls. "Si M.Mammadov franchit la ligne, tant mieux, s'il ne la franchit pas, on se penchera sur d'autres options".
Comme au Racing Club de Lens, l'argent promis par l'homme d'affaire azerbaïdjanais (environ 50 millions d'euros) n'est jamais arrivé, alors que l'équipe a débuté la saison avec le logo "Azerbaijan, Land of Fire", la marque créée par Mammadov, comme sponsor/maillot. "Malgré le dur travail accompli avec M.Mammadov et ses représentants depuis que l'accord a été signé, il n'a pas été capable de remplir les obligations contractuelles, pour le rachat des actions comme pour l'accord de sponsoring", a déclaré Milan Mandaric dans un communiqué ce jeudi.
Rien à voir avec le match du soir, mais regardez ce que les Anglais ont fait... #Mammadov (@berbereleonard) pic.twitter.com/yyeSikp45i
— Romain Scheers (@romainscheers) 4 Septembre 2014
Sheffield Wednesday met donc un terme aux négociations avec Hafiz Mammadov. Privé de repreneur et de sponsor, le club du Yorkshire (nord de l'Angleterre) - qui ambitionnait la montée en Premier League après 15 ans d'absence au plus haut niveau du football anglais - envisage désormais une action en justice contre l'homme d'affaires. "J'ai demandé à mes conseillers juridiques d'entreprendre toutes les actions légales qu'ils estiment nécessaires", a indiqué Milan Mandaric.
Déjà empêtré dans déboires politico-financiers en Azerbaïdjan, Hafiz Mammadov pourrait donc être traîné bientôt devant les tribunaux britanniques. Tout cela ne devrait pas arranger, en France, les affaires du Racing Club de Lens. Le club artésien attend toujours que son actionnaire majoritaire lui verse les 4 millions d'euros nécessaires à la levée de son interdiction de recruter, décidée par la DNCG au mois d'août. Hafiz Mammadov est également censé remettre plus de 10 millions d'euros dans les caisses lensoises en janvier prochain.