Le collectif de supporters Lens 2.0 a été reçu cette semaine par le président du Racing Club de Lens, Gervais Martel, qui a tenu à les rassurer sur la situation financière du club tout en reconnaissant les "difficultés financières passagères" de l'actionnaire Hafiz Mammadov.
Reçu cette semaine par Gervais Martel, le collectif de supporters Lens 2.0 a diffusé ce jeudi un communiqué résumant les propos tenus par le président lensois, lors de cette réunion. Un homme resté silencieux depuis de longues semaines.
Aucune crainte à avoir quant à la pérennité de club.
"Gervais Martel a (...) reconnu que l'actionnaire majoritaire Monsieur Hafiz Mammadov connaît actuellement des difficultés financières passagères dans son pays sans dévoiler aucun détail", peut-on lire. "Le club conserve l'espoir que celles-ci soient rapidement résolues." Pour autant, le président du RCL s'est voulu rassurant sur la situation financière des Sang et Or. "Le RCL dispose d'une "garantie bancaire à première demande" (une caution bancaire qui prévoit le versement de dommages-intérêts en cas non exécution NDR) d'une valeur de 14 millions d'euros qui pourra être levée à compter de fin octobre", rapporte le collectif. "A ce titre, il nous a été affirmé qu'il n'y avait aucune crainte à avoir quant à la pérennité du club, contrairement aux rumeurs qui circulent". Une réponse aux propos alarmistes tenus en début de semaine par Richard Olivier, le président de la DNCG (l'instance de contrôle de gestion des clubs de foot français).
##fr3r_https_disabled##D'après Lens 2.0, Gervais Martel a expliqué travailler "activement à la recherche d'une solution avec son actionnaire et l'Etat d'Azerbaïdjan via les bonnes relations entretenues dans ce pays." Il a également précisé que "les 4 millions d'euros manquants au Racing Club de Lens ont été demandées par la DNCG au vu des épisodes récents et non par le CNOSF", qui avait validé l'accession du club en Ligue 1. "La DNCG a motivé cette requête par le fait que la banque de l'actionnaire majoritaire du Racing se trouve à l'étranger (Bakou) et non en France".
En contact avec beaucoup de joueurs français et étrangers.
En l'absence des 4 millions d'euros exigés par la DNCG, le RC Lens n'a pas pu recruter cet été ni même prolonger le contrat de certains joueurs de son effectif. Gervais Martel a indiqué aux supporters que "le club veut qualifier au plus vite Atrous, Boulenger et Yahia (joueurs du RCL arrivés en fin de contrat) et faire signer Landry NGuemo (qui s'entraîne déjà avec le club)". Il s'est dit également "en contact avec beaucoup de joueurs français et étrangers ayant rompu leur contrat au soir du 31 août" et qui, libres de tout engagement, "pourront être recrutés hors mercato".
Le président du Racing a par ailleurs démenti tout complot contre sa personne au sein du club, en réponse aux propos de l'ancien maire de Lens, Guy Delcourt. "Le président lensois réfute totalement l'idée d'une cellule souterraine oeuvrant dans son ombre à son remplacement."
Visiblement Gervais Martel a su, une nouvelle fois, convaincre son auditoire, malgré les promesses non tenues des derniers mois. Le collectif Lens 2.0 conclut en effet son communiqué en saluant "l'honnêteté du président artésien sur certains sujets délicats comme la situation financière de son actionnaire ou son éventuel départ du club."
Un communiqué edulcoré ?
Sur la page Facebook du collectif Lens 2.0, l'un de ses membres, Cédric Pharisien, livre quelques détails intéressants sur les "coulisses" de cette entrevue avec Gervais Martel. "Il y a eu de la part du Collectif une auto-censure sur des paroles en off qui risquerait, selon le Collectif Lens 2.0, de causer du tort au club et à ses supporters s'ils étaient révélés (dont on ne sait s'il s'agit de manœuvres d'un communicant pour nous endormir). Et puis entre nous, on se doute bien que Gervais ne porte pas Richard Ollvier, président de la DNCG, dans son cœur." "Il y a eu de la part de la communication du Racing Club de Lens une demande de ne pas dévoiler certaines informations supposées confidentielles", poursuit-il. "Des membres du collectif, présents lors de l'entrevue, ayant reçu des pressions pouvant nuire à leur carrière professionnelle, ont préféré arrondir les angles afin que le dialogue avec le Racing Club de Lens ne soit pas rompu. (...) Ces pressions sont abjectes et je les condamne fermement. Les membres du collectif, présents, en ont fait part à Gervais Martel. Je ne peux pas dire avec quelles suites.""Nous avons longuement discuté avec le club sur la forme à donner au communiqué", admet sur cette même page Ludovic Leleu, un autre membre du collectif, présent à la réunion.