Richard Olivier, le président de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG), gendarme financier du foot français, s'est de nouveau exprimé ce lundi sur la situation du RC Lens, dans une interview à La Voix du Nord.
Il y a deux mois, la DNCG, présidée par Richard Olivier, avait refusé de valider la montée du Racing Club de Lens en Ligue 1, faute de garanties financières suffisantes. Le CNOSF a finalement tranché en faveur des Sang et Or, l'actionnaire principal Hafiz Mammadov ayant promis de verser rapidement 4 millions d'euros dans les caisses du club. Une somme qui n'est toujours pas arrivée à ce jour. "Ça fait longtemps qu’on attend, depuis le 15 juin !", contaste Richard Olivier dans une interview publiée ce lundi par La Voix du Nord. "Autant dire que M. Mammadov ne peut pas les payer. (...) Ça peut venir d’ailleurs, mais en tout cas, ça ne viendra pas de lui. Je ne sais pas de qui d’ailleurs. L’idéal ce serait que M. Martel puisse reprendre ses parts à Mammadov et les revendre ensuite. Mais apparemment, il est toujours dans l’idée d’avoir ces 4 millions".
"Je tiens avant tout à rappeler que toutes les décisions qui ont été prises ne l’ont pas été contre le club", poursuit le président de la DNCG qui, en l'absence de ces 4 millions, a interdit le RCL de recrutement. "Ce que j’ai dit, c’est que sans apport externe, le club ne pourrait pas continuer comme ça. Aujourd’hui, je le pense toujours, mais peut-être que je me trompe…"
Il faut inévitablement que quelqu’un apporte tout ou partie de cette somme.
Le RC Lens repassera devant la DNCG au mois de novembre, comme tous les clubs français."Ça laisse le temps à M. Martel pour les échéances qui nous concernent", explique Richard Olivier. "Le problème, c’est qu’il ne doit pas seulement apporter les 4 millions, mais aussi 14 – ou un peu moins puisque sans recrutement, la masse salariale est moins élevée – en janvier. Il faut inévitablement que quelqu’un apporte tout ou partie de cette somme." Que se passera-t-il si rien n'arrive ? "Ce ne sera pas chez moi que ça se passera", répond le patron de la DNCG. "Il n’y aura tout simplement plus de cash pour payer les joueurs et les employés et ça se réglera au tribunal. Attention, je ne le souhaite pas ! C’est d’ailleurs ce qu’on essaie d’éviter à chaque fois qu’on rend une décision".
Le mois dernier, Richard Olivier avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur la situation financière des Sang et Or. "Lens ira-t-il au bout de la saison ? Je ne le crois pas, malheureusement. Les faits nous ont toujours donné raison", avait-il déclaré au journal L'Equipe.