Vent debout contre la fin annoncée de leur monopole sur la vente des médicaments, les pharmaciens commencent par une grève des gardes de nuit avant de fermer leurs officines mardi prochain.
Ils ne veulent pas partager la vente des médicaments avec les grandes surfaces, et le font savoir.
Les pharmaciens ont démarré une grève des gardes de nuit "pour une durée illimitée", avant de baisser le rideau de leurs officines mardi prochain.
C'est un rapport de l'Inspection générale des finances qui a mis le feu aux poudres. Celui-ci préconise en effet un partage de la vente des médicaments délivrés sans ordonnance avec la grande distribution, dans le cadre de la réforme des professions réglementées.
Les pharmaciens mettent en avant leur expertise et la durée de leurs études. "Le médicament fait partie intégrante du parcours de soin. La santé n'est pas à mettre dans un caddie", résume Grégory Tempremant, vice-président de l'Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine du Nord.
Notre équipe est allé le rencontrer dans sa pharmacie de Comines.
Selon les syndicats de pharmaciens, au moins 9 officines sur 10 devraient suivre le mouvement de grève.
La ministre de la Santé Marisol Touraine s'est dite opposée à la vente de médicaments hors pharmacies, même si pour elle, la classification de médicaments doit être revue pour certains produits, comme les dentifrices Fluocaril ou les pastilles Valda, cités en exemple. "Il faut que l’on aille vers un nettoyage de la liste des médicaments», a-t-elle déclaré.
Pour trouver une pharmacie de garde : 0825 74 20 30. www.servigardes.fr