Clowns menaçants : une tronçonneuse brandie devant les élèves d'une école de Liévin ?

Quatre personnes déguisées en clown auraient brandi une tronçonneuse, jeudi après-midi, devant l'école primaire Pierre Brossolette de Liévin (Pas-de-Calais), sous le regard de plusieurs élèves. La police prend l'histoire au sérieux bien qu'aucun adulte n'ait été témoin de la scène. 

Pour le commissaire divisionnaire de la circonscription de Lens, Daniel Lejeune, il s'agit de "petits malins" qui cherchent à reproduire des vidéos vues sur internet. Jeudi après-midi, vers 15h, ses services sont intervenus à l'école primaire Pierre Brossolette, située rue Gluck, à Liévin, où des élèves, effrayés, disent avoir aperçu quatre personnes déguisées en clowns, qui auraient brandi devant eux une tronçonneuse, avant de s'enfuir à bord d'une voiture. D'après les témoignages, "ils portaient des salopettes jaune et rouge et des perruques blondes", explique le commissaire.

"Ce sont des enfants qui les ont vus", nous explique-t-on à l'école. "Il y avait un certain émoi chez les élèves", confirme le cabinet de l'Inspecteur académique du Pas-de-Calais. "Dans ce genre de situation, nous nous rapprochons systématiquement de la police. D'autant que des signalements similaires ont été rapportés dans d'autres établissements. Mais là encore, aucun adulte n'a vu ces clowns". Après trois plaintes déposées ces derniers jours dans le Douaisis, le commissaire Lejeune prend l'affaire au sérieux, car même s'il s'agit d'une mauvaise farce, il s'agit d'un comportement délictueux. "Exhiber une tronçonneuse, c'est une menace, une voie de fait avec arme", rappelle-t-il. La police du Pas-de-Calais a d'ailleurs diffusé ce vendredi sur Twitter plusieurs messages pour dissuader les plaisantins d'effrayer les élèves.


Aucun suspect n'a pour le moment été interpellé, la plaque d'immatriculation du véhicule n'ayant pas été relevé. Impossible non plus, à ce stade, d'établir un lien avec les trois plaintes déposées par deux collégiennes et un écolier du Douaisis.

Des émules de DM Pranks ? 

La scène rapportée par les écoliers de Liévin, rappelle une vidéo très populaire diffusée sur Youtube par DM Pranks. On y voit, en caméra cachée, un faux clown psychopathe poursuivant avec une tronçonneuse des passants terrorisés
Derrière ces caméras cachées, un vidéaste italien, Matteo Moroni, qui a fait de la coulrophobie (phobie des clowns) son fonds de commerce. "Pour enregistrer une simple scène, je travaille avec une équipe de cinq personnes pendant plus de sept heures", a-t-il expliqué à France TV Info. "On attend parfois quatre heures juste pour trouver la bonne victime." Mais il refuse par exemple de piéger des femmes. "Elles pourraient être enceintes".

Sur les réseaux sociaux, ces derniers jours, les récits d'intrusion de clowns dans des établissements scolaires du Nord Pas-de-Calais, d'agressions physiques commises par des clowns ou d'arrestations de clowns circulent à foison. Mais après vérification, il ne s'agit la plupart du temps que de rumeurs, ce qui n'est pas pour simplifier la tâche des enquêteurs. "On nous signale des clowns et quand nous arrivons sur place il n'y a jamais personne", nous explique-t-on à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Nord. "On nous signale des intrusions dans des établissements scolaires mais quand on appelle le chef d'établissement la plupart du temps, personne n'a rien vu. Jeudi, on a reçu 27 signalements. Aujourd'hui (vendredi), on n'en a reçu que 11. On pense que tout ça va sans doute s'arrêter avec les vacances scolaires." Une 4e plainte a toutefois été enregistrée dans le département du Nord, cette fois, dans le Valenciennois.
L'actualité "Faits divers" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Hauts-de-France
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité